La réintégration des soignants non vaccinés "n’est pas d’actualité", a affirmé François Braun
Au premier jour des discussions sur le projet de loi de "de veille et de sécurité sanitaire" en commission, mardi, le nouveau ministre de la Santé est revenu sur l’épineuse question de la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19. Alors que le texte gouvernemental ne prévoit pas de prolonger la possibilité de rétablir l’état d’urgence sanitaire après le 31 juillet, la réintégration de ces soignants a été mise sur la table par plusieurs groupes d'opposition. "Il serait temps de faire une espèce d'amnistie", a ainsi estimé Philippe Gosselin (LR). "Je vais faire une réponse simple et rapide : ce n'est pas d'actualité et ce n'est pas l'objet de ce texte", a répondu avec fermeté François Braun. Tout juste arrivé au Gouvernement, ce dernier a dit "préférer souligner la responsabilité et l’engagement de l’immense majorité des professionnels [de santé] qui eux se sont fait vacciner". Ne pas se faire vacciner "c'est plus de malades", a-t-il ajouté, pointant un risque de "surcharge supplémentaire de notre système de santé", déjà fragilisé. L’urgentiste de profession, et ancien président du Samu Urgences de France, a par ailleurs rapporté "une proportion très faible d'agents suspendus, de 0,53%", se basant sur la dernière enquête conduite auprès des agences régionales de santé, des établissements sanitaires et médico-sociaux. Ce qui correspond à "un peu moins de 12.000" personnels "toutes professions confondues", dont les personnels techniques et administratifs.
"Il y a un rapport bénéfice risque", a ajouté le ministre. "Le bénéfice à faire revenir 0,53% de soignants par rapport au risque qu'ils contaminent plus de personnes, en n'étant pas vaccinés. Nous ne sommes pas sortis de cette pandémie. Bien entendu, dès que les scientifiques nous diront ‘il n'y a plus de risque’, ce sera remis sur la table. Il a par ailleurs ajouté que "la suspension de cette obligation [vaccinale] reste possible par décret après avis des autorités scientifiques bien sûr, et si la situation épidémique le permet".
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