"Français de souche" : le tract d’un généraliste candidat de la majorité aux législatives fait polémique 

25/05/2022 Par Marion Jort
Un tract d’un candidat de la majorité aux élections législatives se qualifiant de "Français de souche" provoque la polémique. Ce médecin généraliste picard balaie pourtant la controverse estimant qu’il a "autre chose à faire que de la sémantique". 

 

A moins de trois semaines du premier tour des élections législatives, Pascal Rifflart, candidat de la majorité présidentielle dans la première circonscription de la Somme, doit affronter une polémique qui enfle ces derniers jours. Ce praticien de métier se décrit en effet dans son tract comme "médecin généraliste", "enfant d'ouvrier mineur", "élu local", "scientifique de formation"... Mais dans un paragraphe, il n'hésite pas non plus à se qualifier de "Français de souche". Une expression empruntée à l’extrême droite.  

"Français de souche, j’ai un attachement profond à mon pays, à sa terre, à ses habitants et à son fonctionnement démocratique", écrit-il plus précisément. Repéré par un journaliste, le tract du candidat, qui sera opposé au député sortant François Ruffin (LFI), a ensuite été diffusé sur les réseaux sociaux et pointé du doigt.  

Mais le médecin généraliste, lui, "assume" complètement son tract. "Il faut parler aux gens comme ils parlent. Ça veut dire quoi une connotation finalement ? Ce n'est pas parce qu'un groupe s'en empare qu'on ne peut pas l'utiliser. On a autre chose à faire que de la sémantique", répond-il notamment à France Inter. Il explique aussi à la radio avoir utilisé cette expression car sa suppléante, "voulait mettre qu'elle était 'fille de militaire français harki' et dans un souci d'équilibre". "J'ai mis que j'étais Français de souche pour montrer comme la France est multiple", précise-t-il.  

"Maintenant, ces mots ont une connotation. Mais une souche, c'est ce que ça veut dire: une souche. Il faut remettre les termes dans leur contexte, je les employais pour parler de l'Europe", ajoute le candidat sur BFMTV avant de s’agacer. "Je vais même enfoncer le clou, je suis un chasseur ! Et ça ne voudra pas dire non plus que je suis très à droite", a-t-il raillé. "L'intelligentsia décide de quelle expression est bonne, pas bonne... Moi j'assume de pouvoir dire 'je suis Français de souche' comme tous ceux qui ont leur carte d'identité française (...) Et de me revendiquer d'une identité nationale. Mon grand-père a fait Verdun, mon père a combattu en 1940 !" a conclu Pascal Rifflart.  

[avec France Inter et BFMTV]  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5