Marisol Touraine a annoncé mardi la mise en œuvre "dès 2017" de mesures pour les malades d'Alzheimer, comportant une revalorisation des consultations de médecine générale et l'ouverture de nouvelles unités spécialisées.
"Ce n'est qu'au terme de la mise en œuvre de ces mesures que la question du maintien ou non du remboursement des médicaments aujourd'hui prescrits dans le traitement symptomatique de la maladie pourra se poser", a précisé la ministre de la Santé dans un communiqué. En octobre 2016, une commission de la Haute autorité de Santé (HAS) avait estimé, dans un avis consultatif, que les médicaments anti-Alzheimer, faute d'efficacité, ne devraient plus être remboursés par la Sécurité sociale. Quatre médicaments étaient visés : Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl, et leurs génériques. Marisol Touraine s'était alors engagée à ne pas dérembourser ces médicaments "tant qu'il n'existerait pas de parcours de soins garantissant une prise en charge adaptée aux malades d'Alzheimer". Elle avait chargé le Pr Michel Clanet, président du comité de suivi du plan maladies neuro-dégénératives 2014-2019, de lui proposer un protocole pour améliorer le repérage, le diagnostic et la prise en charge des malades d'Alzheimer. Dans son rapport remis à la ministre, le Pr Clanet formule des recommandations dont la ministre dit s'être inspirée. "Le repérage de la maladie est encore trop tardif et ce n'est que par l'implication plus forte de la médecine générale qu'un progrès pourra être attendu", peut-on lire dans ce rapport. A partir du 1er novembre 2017, les consultations de médecine générale visant à informer les patients et à définir un traitement face à une maladie neurodégénérative (Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose en plaques) seront revalorisées à 60 euros, a rappelé Marisol Touraine, sans préciser qu'il s'agit tout simplement de l'application de la convention 2016 "Un beau tour de magie", a grincé la CSMF. A compter de cette même date, les médecins généralistes pourront également réaliser jusqu'à trois "visites longues" par an au domicile des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, à un tarif de 70 euros. Ces mesures visent à "mieux reconnaître la place des médecins généralistes dans la prévention de la maladie d'Alzheimer, l'accompagnement et le parcours de soins", précise le communiqué. Un programme de formation dédié aux maladies neurodégénératives sera proposé aux professionnels de santé, dans le cadre du DPC. Enfin, 20 unités cognitivo-comportementales supplémentaires seront ouvertes en France, pour moitié en 2017. Le nombre de malades d'Alzheimer est estimé entre 800.000 et 1,2 million, rappelle le rapport. [Avec AFP] Remis à jour le mercredi 12 avril à 13 h 30
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