Biosimilaires : des associations de médecins et patients s'engagent contre la substitution systématique par le pharmacien
Par ce texte, elles souhaitent lutter contre les « raccourcis » et les « contres-vérités » parus dans les médias ces derniers temps. Tout en réaffirmant leur soutien à la politique visant à favoriser le recours aux médicaments biosimilaires, elles se prononcent pour que « l’interchangeabilité [demeure] le fondement de la politique du Gouvernement ». Les signataires rappellent ainsi que les médicaments biosimilaires « ne sont pas des copies conformes de leur médicament de référence ». Et de ce fait, la substitution automatique comporte des « risques », qualifiés de « nombreux et documentés ». Ils citent, en particulier, un possible effet nocebo qui « entraîne une perte de confiance ». Il existe aussi un risque lié aux erreurs d’administration, et de diminution de l’observance, car chaque médicament biosimilaire s’injecte de manière différente. Ainsi au moment de la mise en place du traitement, le malade a le choix de son dispositif et il doit s’y former. « C’est ce travail d’éducation qui est remis en cause par la substitution par les pharmaciens car la dispensation, elle, n’est associée à aucun acte d’éducation thérapeutique » détaillent les associations. Enfin, selon les signataires, si les biosimilaires ont fait la preuve de leur bénéfice économique, ce n’est pas le cas de la substitution par les pharmaciens. Et « les rares pays européens ayant fait le choix de la substitution par les pharmaciens ont tous rétropédalé » affirment les auteurs de la tribune. Ils concluent : « Le choix de la substitution systématique par le pharmacien va à l’encontre de la santé publique, du libre choix éclairé des malades et de la relation que chaque médecin prend soin de tisser avec ses malades. L’utilisation de ces médicaments est en constant développement mais ne peut pas se faire à marche forcée, les conséquences économiques et sociales ne seraient tout bonnement pas supportables pour notre sécurité sociale ». *Le think tank Biosimilaires est un groupe de réflexion pluridisciplinaire créé en 2018 par Nile, une agence de conseil dédié aux acteurs de la santé. Il rassemble des représentants de l’ensemble des catégories d’acteurs de santé en lien avec les médicaments biosimilaires Il est composé de l’Association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde (ANDAR), l’Association française du lupus et autres maladies auto-immunes (AFL+), l’Association France Spondyloarthrites (AFS), la Fédération française des diabétiques (FFD), France Psoriasis et SEP’Avenir. **AFA Crohn, RCH France, Andar, AFL+, AFS, FFD, France Psoriasis, SEP’Avenir, Alliance Maladies Rares, Avenir Spé, CSMF, Ellye, Kourir, Lupus France, Sedmen, SFR, SNMR, SNDV, Spondyloaction.fr, et Synmad.
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