Canicule du mois d’août : Santé publique France relève 400 décès en excès
Santé publique France (SpF) vient de publier une synthèse dévoilant ses dernières estimations concernant la troisième période de canicule, ressentie entre le 11 et le 26 août en France. “Près de 400 décès toutes causes confondus (+5,4%) ont été estimés” dans les 52 départements* concernés (dont 19 en vigilance rouge), relève SpF, qui rappelle que cette estimation “ne reflète pas l’ensemble de l’impact de la chaleur sur la santé”.
La région la plus touchée est l’Auvergne-Rhône-Alpes avec 169 décès en excès (+7,3%), suivie de la Nouvelle-Aquitaine avec 120 décès en excès (+ 9,5 %). L'Aveyron et le Lot sont les deux départements pour lesquels Santé publique France relève une surmortalité relative supérieure à 40%. Pour obtenir ces résultats, les scientifiques comparent le nombre hebdomadaire de décès avec le nombre attendu de décès.
Cette troisième vague de canicule est ainsi plus importante que les deux précédentes, survenues pendant les mois de juin et juillet. En effet, elle a touché 46,3% de la population résidente en France métropolitaine, contre 20% pour celles du début de l’été. La durée moyenne de la canicule d’août par département a été de 6,1 jours, alors que les deux premières ont duré en moyenne par département 3,8 jours. Aucun accident mortel lié à la chaleur n’a été recensé par la Direction générale de la Santé, ni par Santé publique France, durant cette troisième vague de canicule.
Santé publique France rappelle que ces chiffres ont été estimés grâce aux “données mortalité arrêtées le 12 septembre”. Ils seront consolidés grâce au bilan final de l’été, qui reprendra l’ensemble des données de la période estivale. Il sera publié dans les prochains jours et présentera “l’estimation finale de l’excès de mortalité consolidée sur l’ensemble de l’été et détaillée par canicule” ainsi que “les décès spécifiquement attribuables à la chaleur, à l’aide d’une méthode statistique”. Si les personnes âgées de 75 ans et plus constituent la classe d’âge la plus touchée, Santé publique France rappelle que “la chaleur est un risque pour la santé dans un contexte de changement climatique, y compris en dehors des périodes de canicule, nécessitant la mise en place des mesures de gestion et de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur sur les populations.” *des régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Corse, Grand Est, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Pays de la Loire.
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