Décès d'un étudiant en médecine vacciné à l'AstraZeneca : l’hypothèse d’un lien avec l’injection renforcée par l'autopsie

03/05/2021
Santé publique
Le rapport d'autopsie de l'étudiant en sixième année de médecine décédé après avoir été vacciné contre le Covid-19 avec le vaccin AstraZeneca "renforce l'hypothèse d'un lien de causalité" entre l'injection et le décès, a affirmé samedi 1er mai l'avocat de la famille. 

Le 18 mars dernier, le corps d’Anthony, étudiant en sixième année de médecine à Nantes, était retrouvé sans vie. Alors que de premiers éléments d’enquête laissaient supposer que le jeune homme avait succombé à une “hémorragie interne causée par une thrombose”, "l'expertise indique que la cause du décès est une thrombose abdominale (...) au niveau de la rate avec des caillots très récents", a dévoilé Me Etienne Boittin, avocat à Saint-Nazaire. Le carabin avait été vacciné avec l’AstraZeneca le 8 mars.  

Le rapport ne mentionne "aucune infection, virus, cancer ou tumeur, qui peuvent générer des thromboses". Ainsi, selon l'avocat, "le rapport d'autopsie ne dit pas que l'injection de l'AstraZeneca est la cause du décès. Mais il élimine un certain nombre de causes possibles et renforce l'hypothèse d'un lien de causalité entre l'injection de l'AstraZeneca et la survenance du décès". Selon Me Etienne Boittin, qui a reçu le rapport d'autopsie mercredi soir, "la prochaine étape est de poursuivre les investigations d'un point de vue médical et d'un point de vue judiciaire de demander la saisine d'un juge d'instruction". Assurant être saisi d'une quinzaine de cas de personnes décédées en France après avoir été vaccinées à l'AstraZeneca, très majoritairement des "moins de 60 ans", il a aussi précisé que le rapport d'autopsie de l'assistante sociale morte à 38 ans à Toulouse devrait être connu "la semaine prochaine".  
 


Le pôle santé publique du parquet de Paris s'est saisi de trois enquêtes ouvertes à la suite de plaintes déposées par les familles de personnes décédées après avoir été vaccinées contre le Covid-19 avec l'AstraZeneca. Ce pôle santé publique, compétent pour mener des investigations concernant les infractions d'une grande complexité liées à un produit de santé, dirige désormais les enquêtes préliminaires ouvertes pour "homicide involontaire", après le dépôt des plaintes à Toulouse, Paris et Nantes, et de premières investigations menées par les parquets locaux. 

[avec AFP]  

 

 

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