Des patients volontaires de 18 à 30 ans réexposés au Covid-19 pour une étude britannique

26/04/2021 Par Marion Jort
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Dans le cadre d'une étude britannique, de jeunes volontaires en bonne santé vont être délibérément exposés une seconde fois au Covid-19 afin de déterminer comment réagit le système immunitaire d'une personne s'étant remise du virus, a annoncé lundi l'université d'Oxford. 

Afin de déterminer comment réagit le système immunitaire d’un patient remis d’une infection à Covid-1, l’université d’Oxford a décidé de lancer une nouvelle étude dans le cadre de laquelle de jeunes personnes vont être délibérément exposées une seconde fois au virus chinois.  

Cette étude exposera donc une seconde fois au virus des personnes âgés de 18 à 30 ans qui l'avaient attrapé naturellement. Elle utilisera la souche originale du Covid-19, celle qui   s'était développée à Wuhan, mais des discussions sont en cours pour inclure un des nouveaux variants. La première phase de l'étude impliquera 64 volontaires. 

La santé de ces volontaires, rémunérés environ 5.000 livres chacun (5.812 euros), sera attentivement surveillée par une équipe de chercheurs, qui leur administreront un traitement à base d'anticorps monoclonaux développés par le laboratoire américain Regeneron s'ils développent des symptômes.  Après avoir été exposés au virus, ils seront mis en quarantaine pendant 17 jours et pris en charge dans un hôpital jusqu'à ce qu'ils ne présentent plus de risque de contaminer d'autres personnes. L'étude, qui durera 12 mois, prévoit 8 rendez-vous de suivi après leur sortie de l'hôpital.  

L'objectif est de déterminer quelle dose du virus est nécessaire pour réinfecter une personne et observer comment le système immunitaire réagit. Ces études où l'on expose volontairement des patients à un virus "nous apprennent des choses que d'autres ne peuvent pas, car elles sont étroitement contrôlées", a expliqué la professeure en vaccinologie Helen McShane, responsable de l'étude. "Lorsque nous réinfecterons ces participants, nous saurons exactement comment leur système immunitaire a réagi à la première infection au Covid, à quel moment précis la seconde infection s'est produite et quelle quantité exacte de virus ils ont reçue", a-t-elle aussi détaillé. 

Selon la chercheuse d'Oxford, "les informations tirées de ces travaux permettront de concevoir de meilleurs vaccins et traitements, mais aussi de comprendre si les gens sont protégés après avoir eu le Covid, et pendant combien de temps".  

[avec AFP]  

 

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