Ce CNR sur la santé mentale débutera en juin prochain.
Le CNR santé mentale s'ouvrira en juin
Annoncé en septembre dernier par le Président de la République, le Conseil national de la refondation (CNR) dédié à la santé mentale s’ouvrira en juin et se clôturera en juillet, a annoncé l'avenue de Ségur ce jeudi 2 mai.
Ce CNR sur la santé mentale débutera en juin prochain.
Le Gouvernement le fait savoir : la santé mentale des Français, et en particulier des jeunes, est l'une de ses "priorités". Dans un communiqué diffusé à la presse jeudi 2 mai, le ministère de la Santé et de la Prévention a annoncé la mise en place d'un CNR dédié à ce sujet en juin prochain, sur le modèle du CNR santé, lancé en grande pompe le 3 octobre 2022 par l'ancien ministre François Braun.
Ce "pendant", souhaité par le Président de la République, "permettra de valoriser toutes les initiatives issues des territoires et de la société civile pour apporter des réponses innovantes et de proximité" en matière de santé mentale, indique-t-on du côté de l'avenue de Ségur. Ces travaux devraient prendre fin en juillet. "Une attention particulière sera portée à la santé mentale des jeunes", conformément au vœu de Gabriel Attal, qui a fait part de son inquiétude.
Plus de 114 000 secouristes formés
Cette annonce a été l'occasion pour le ministère de faire le bilan 2023 de sa feuille de route "santé mentale et psychiatre", lancée en 2018, et qui a "contribué de façon décisive à installer la santé mentale dans le débat public et à lever certains tabous", loue l'avenue de Ségur. Comportant initialement 37 mesures, cette feuille de route a été enrichie à l'issue des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021. Elle contient désormais 50 mesures.
"L’année 2023 s’est traduite par de nombreuses avancées", souligne le ministère, citant par exemple le déploiement du secourisme en santé mentale. Depuis 2019, 114 038 secouristes ont été formés. En outre, 17 centres du 3114 (numéro national de prévention du suicide), bénéficiant d'un financement de 24 millions d'euros par an, sont désormais en ordre de marche. L'an dernier, ils ont répondu à près de 268 000 appels.
Le dispositif de prévention du suicide VigilanS, doté d'un financement de 11 millions d'euros, est quant à lui déployé "dans l'ensemble des régions françaises", y compris en outre-mer.
Accès direct aux psychologues
"Le maillage territorial de l'offre de prise en charge se poursuit", assure par ailleurs le cabinet de Frédéric Valletoux. 400 professionnels supplémentaires ont été recrutés au profit des centres médico-psychologiques pour enfants et adolescents. "125 maisons des adolescents accueillent, partout en France, 100 000 jeunes par an", ajoute-t-il. Et le réseau des 700 groupes d'entraide mutuelle, qui permet aux "personnes suivies de recréer du lien, de s’investir dans un collectif à la mesure de leurs besoins et de leurs souhaits, ou encore de retrouver une dynamique professionnelle", a été renforcé.
En juin, le dispositif Mon Soutien Psy, qui a bénéficié en 2023 à 243 006 patients, sera également élargi et simplifié, rappelle Ségur. Début avril, Gabriel Attal a annoncé notamment que le rendez-vous préliminaire et obligatoire chez le médecin traitant avant d'accéder au psychologue sera supprimé. Une mesure décriée par les psychiatres qui jugent que "c'est à la médecine d'évaluer les risques". Les consultations des psychologues engagés dans Mon Soutien Psy seront rémunérées 50 euros contre 30 jusqu'ici, "et jusqu'à 12 séances de psy par an pourront être remboursées".
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