Un quart des 18-75 ans fument quotidiennement. Mais si cette proportion est globalement stable par rapport à 2019, elle a augmenté chez les femmes entre 2019 et 2021, passant de 20,7% à 23%. En revanche, une baisse "encourageante" est observée chez les hommes jeunes (18-24 ans).
En outre, les inégalités sociales restent très marquées. Ainsi, c’est chez les personnes les moins diplômées que le tabagisme a le plus augmenté, passant de 29% à 32% chez les personnes n’ayant pas le bac. "Un écart de 15 points est observé entre les personnes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au Baccalauréat et les titulaires d’un diplôme du supérieur", souligne SpF.
"L’augmentation du tabagisme parmi les femmes et parmi les moins diplômés pourrait être liée en partie à un impact plus fort de la crise liée à la Covid-19 chez ces populations, avec une utilisation de la cigarette comme outil de gestion du stress, notamment liée à une augmentation de la charge mentale et une dégradation des conditions de travail chez les femmes", explique SpF.
Enfin, sur le plan géographique, le tabagisme quotidien est plus important en Occitanie (28%) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (29%) ; alors que l’Île-de-France et les Pays de la Loire (22%) sont les régions les moins touchées. Et dans les Drom enquêtés, la prévalence est inférieure à celle observée en France métropolitaine, et en baisse significative par rapport à 2014 à La Réunion, en Martinique, en Guyane et stable en Guadeloupe.
"Après une baisse très importante, la prévalence du tabagisme en 2021 reste élevée et marquée par les inégalités sociales et territoriales. Les résultats encourageants observés chez les hommes de 18-24 ans doivent nous inciter à renforcer la lutte contre le tabagisme, qui reste la première cause de mortalité évitable en France. Les différentes actions de prévention mises en place par Santé publique France ont pour objectif de relancer la dynamique de baisse du tabagisme notamment parmi les populations les moins favorisées", conclut Viêt Nguyen-Thanh, responsable de l’unité addictions à Santé publique France.
Dans ce contexte, Santé publique France, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Prévention et l’Assurance Maladie, rediffusera en février 2023, la campagne d’incitation à l’arrêt du tabac à destination des fumeurs et en particulier des publics les plus fragiles sur le plan socio-économique.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus