Alors que certaines femmes font face à des délais plus importants, Agnès Buzyn a annoncé de nouvelles mesures pour améliorer l'accès à l'IVG. Entre le premier contact et la réalisation de l'acte, il faut compter en moyenne 7,4 jours en France pour accéder à une IVG. Une moyenne nationale qui recouvre des disparités régionales allant de 3 à 11 jours en moyenne. Plus localement, l'enquête du ministère* fait apparaître des "zones de tension", souvent ponctuelles (période estivale notamment), propres à une technique ou restreinte à un territoire de santé du fait de la démographie des professionnels. Mais il n'y a pas de "zone blanche", assure le ministère de la Santé.
L'enquête ne révèle "pas de difficulté majeure d'accès à l'IVG qui serait spécifiquement liée à l'exercice d'une clause de conscience", mais des difficultés, "voire des refus ponctuels de prise en charge des IVG tardives", face auxquelles des départements comme le Rhône ont mis en place une "procédure d'alerte", qui permet une prise en charge en urgence "déclenchant si besoin la mobilisation du personnel de garde". Soulignant la montée en charge rapide des sages-femmes sur la réalisation de l'IVG médicamenteuse, le ministère a annoncé étudier la possibilité de leur confier des IVG chirurgicales ; un avis de la HAS sur le sujet sera rendu en fin d'année. Dès le 1er trimestre 2020, la possibilité de réaliser des IVG instrumentales en centres de santé sera "généralisée". Agnès Buzyn souhaite également inscrire l'IVG comme action prioritaire de la formation continue des médecins et des sages-femmes, mettre en place un annuaire exhaustif de l'offre de l'IVG dans chaque région –et "actualisé pour prendre en compte la saisonnalité". La ministre demande enfin la mise en œuvre systématique par les ARS de plans d'actions ciblés en direction des zones en tension, et l'intégration de l'accès à l'IVG comme critère d'évaluation des hôpitaux. Un rapport global sur l'accès à l'IVG sera remis fin janvier au Parlement. *Réalisée entre mai et juillet 2019 auprès des établissements assurant une activité d'IVG, un jour donné, auprès des femmes présentes.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus