"Les solutions miracles n'existent pas" : la nouvelle ministre fait de la lutte contre les déserts médicaux sa priorité
Si l'épidémie de Covid n'est pas encore terminée, une page s'est tournée au ministère de la Santé. Lors de la traditionnelle cérémonie de passation des pouvoirs, organisée samedi matin avenue de Ségur, Brigitte Bourguignon, nouvelle ministre de la Santé et de la Prévention, a rendu un hommage appuyé à Olivier Véran. "Tu as toujours su prendre des décisions de protection qu'imposaient cette situation épidémique, après avoir toujours recueilli l'avis des scientifiques, les vrais, a-t-elle déclaré. Chacun a pu mesurer ton engagement impressionnant dans cette crise, ton sang froid dans la tourmente." De son côté, Olivier Véran, maintenu au Gouvernement en tant que ministre délégué aux Relations avec le Parlement et à la Vie démocratique, a dit sa "fierté d'avoir été sur le pont 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pour protéger ce que les français ont de plus précieux" et a adressé sa "reconnaissance, [ses] salutations confraternelles, amicales, familiales aux blouses blanches, aux soignants, aux hussards blancs de la République, qui ont rappelé qu'ils étaient un pilier de notre pacte social".
Je quitte aujourd’hui le ministère de la crise, le ministère du quotidien des Français, avec fierté.
Un ministère qui a monopolisé l’attention, les préoccupations, les craintes, parfois les peurs, mais aussi l’espoir d’un pays tout entier. pic.twitter.com/GYAymDwtsK— Olivier Véran (@olivierveran) May 21, 2022
Sans surprise, la nouvelle ministre a fait de "l'accès aux soins pour tous" sa priorité. "Ma feuille de route est claire, c'est celle du Président : poursuivre nos efforts pour la prévention, consolider, adapter le système de soins, en ville, à l'hôpital, avec l'enjeu particulier de cette lutte contre les déserts médicaux". "Vous ne connaissez peut-être pas encore toutes mes convictions anciennes et fortes en matière d'une santé de proximité, d'une santé accessible à tous. C'est mon combat depuis des années sur le terrain", a assuré celle qui était auparavant ministre déléguée à l'Autonomie et aux Personnes âgées. "J'ai appris aussi à connaître les professionnels de santé, en particulier les médecins et les étudiants en médecine", a-t-elle tenu à préciser, en réponse à ceux qui s'inquiétaient -sur Egora, notamment- de la nomination d'une élue non professionnelle de santé avenue de Ségur. "Je sais aussi que les solutions miracles n'existent pas face à des problèmes accumulés depuis des décennies. Jusqu'à ce que la suppression du numerus clausus produise ses effets, nous allons en particulier devoir gérer cette pénurie de médecins accélérée par une pyramide des âges vieillissante et une évolution des mentalités", a ajouté la ministre. "Les solutions, elles se construisent, territoire par territoire, avec les élus, avec les citoyens, avec les acteurs de santé de la ville et de l'hôpital", a insisté Brigitte Bourguignon. Illustrant cette politique, Brigitte Bourguignon a effectué son premier déplacement en tant que ministre de la Santé dans une MSP du Pas-de-Calais, samedi. "Un modèle qui montre que la ruralité innove pour offrir aux Français une offre de santé de proximité et de qualité, mobilisant tous les acteurs du territoire", a-t-elle tweeté.
Pour mon premier déplacement du quinquennat, j’ai voulu visiter une maison de santé pluriprofessionnelle du Pas-de-Calais. Un modèle qui montre que la ruralité innove pour offrir aux Français une offre de santé de proximité et de qualité, mobilisant tous les acteurs du territoire pic.twitter.com/CIEg8u6GJc
— Brigitte Bourguignon (@BrigBourguignon) May 21, 2022
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