Lévothyrox : l'ANSM demande aux médecins de limiter la prescription de gouttes
Les patients sont encore 2 500 chaque jour à appeler le numéro vert de l'ANSM pour être rassurés sur la nouvelle formule du Lévothyrox. L'agence demande aux médecins de ne pas changer leurs prescriptions et redoute une pénurie de gouttes. Chaque jour, les patients sont encore 2 500 à composer le numéro vert mis en place par l'ANSM pour répondre aux inquiétudes concernant la nouvelle formule du Lévothyrox. Ils rapportent des effets secondaires, et cherchent un moyen de contourner le comprimé. Redoutant une pénurie de gouttes, l'ANSM appelle les médecins à éviter le changement de prescription. Les gouttes sont "indispensables pour les enfants de moins de 8 ans et pour les personnes qui ont des troubles de la déglutition", rappelle l'ANSM. "Pour ces patients, qui ne peuvent pas prendre des comprimés, il n'y a pas d'alternative." Elles doivent donc leur être réservées "en priorité". Les patients qui peuvent prendre des comprimés ne doivent pas être détournés vers le Lévothyrox en gouttes, prévient l'Agence. L'ANSM demande aussi aux pharmaciens d'inviter ces patients présentant une ordonnance de gouttes à consulter à nouveau leur médecin. "Comme en matière de vaccinations, la défiance envers les médicaments, justifiée ou non, ne doit pas conduire à mettre en danger la santé des populations les plus vulnérables comme les enfants", a aussi réagi MG France via un communiqué. Le syndicat s'oppose à un report de prescription sur la thyroxine en gouttes et "s’inquiète de voir de plus en plus l’irrationnel progresser dans le domaine de la santé qui ne devrait s’appuyer que sur la science et la preuve." [Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus