Maladies rares : Catherine Vautrin défend un plan européen
Alors que les Français sont appelés aux urnes le 9 juin prochain pour élire leurs eurodéputés, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a défendu une vision européenne de la santé. Vision qu'elle souhaite appliquer aux maladies rares.
"L'Union européenne n'a jamais autant avancé dans le domaine de la santé. Que ce soit la réponse à la crise sanitaire inédite, l'amélioration de la santé de tous tout au long de la vie, ou encore la lutte contre la pénurie de médicaments", a affirmé Catherine Vautrin dans les colonnes de Sud-Ouest, jeudi 9 mai. Alors que les Français sont invités à se rendre dans les bureaux de vote pour élire leurs représentants au Parlement européen, le 9 juin prochain, la ministre a défendu sa vision pour la santé.
"L'Europe de la santé, si je devais la résumer à une chose dans le mandat qui vient de se terminer, je prendrais l'exemple de la pandémie de Covid. Si on a pu distribuer 1,7 milliard de doses de vaccins, c'est parce qu'à ce moment-là, un travail européen a été monté qui a permis de sauver 1,4 million de vies sur le continent européen, selon l'OMS", a-t-elle expliqué. Vantant au passage le lancement d'une alliance européenne pour les médicaments critiques, dont l'objectif est "de développer un plan de relocalisation des médicaments essentiels, comme nous l'avons fait en France".
Faire "émerger de nouvelles réponses thérapeutiques"
Cette vision européenne de la santé, Catherine Vautrin entend l'appliquer aux maladies rares, dont le 4e plan dédié est promis avant l'été 2024. "Je souhaite porter le sujet au niveau européen dès l'arrivée de la nouvelle commission, ce qui permettra d'approfondir la recherche, en s'appuyant sur l'espace européen de données de recherche adopté en mars dernier, d'élaborer de nouvelles recommandations, et surtout des nouveaux médicaments", a-t-elle souligné, rappelant que les maladies rares "touchent 3 millions" de Français, mais "30 millions" en Europe.
La ministre espèce que cet élargissement de l'échelle incitera "les laboratoires à s'engager davantage dans le développement [des] nouveaux médicaments". "Les associations de patients sont déjà organisées avec des partenariats internationaux pour se faire entendre et essayer de rassembler", a-t-elle indiqué. L'objectif de la France est d'"amplifier ce mouvement au niveau européen" et, ainsi, "voir émerger de nouvelles réponses thérapeutiques".
[avec Sud-Ouest]
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