Nouvelles recommandations sanitaires pour les voyageurs : ce qui change en 2023

L’édition 2023 est pour la première fois publiée en ligne sur le site du Ministère de la Santé et de la Prévention.  

Certaines nouveautés concernent les vaccinations. Ainsi, un nouveau chapitre a été ajouté pour la leptospirose (pas de recommandation vaccinale systématique ; mais chez l’adulte avec le vaccin Spirolept dans certaines conditions). Et de nouveaux pays ont été ajoutés pour la vaccination contre la fièvre jaune (Djibouti, Philippines, Qatar), la poliomyélite ou encore la tuberculose (Roumanie). 

Débat des lecteurs

Médecins, serez-vous prêts à aller exercer jusqu'à 2 jours par mois dans un désert ?

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Guillaume T

Non

Et pendant que je serai dans un désert j’aurai le droit de me faire remplacer!!!! Il faudrait déjà qu’il y ait suffisamment de rem... Lire plus

Concernant la prophylaxie contre le paludisme, elle reste indiquée pour les séjours en Afrique sub-Saharienne compte tenu de l’importance du risque, quel que soit le profil des voyageurs. En revanche, en Asie et Amérique tropicale, « la transmission ayant considérablement diminué, il ne reste que peu de situations nécessitant sa prescription avant un voyage touristique ou professionnel dit « conventionnel » » précise le HCSP. Des recommandations simplifiées sont proposées pour les voyageurs conventionnels (moins d’un mois, pas de nuit en zone rurale) et des recommandations détaillées par pays restent disponibles. En outre, pour la première fois, des cartes OMS sur les niveaux d’incidence du paludisme sont présentées. Et, concernant les traitements, l’atovaquone-proguanil et la doxycycline sont « les antipaludiques à privilégier du fait de leur profil de tolérance ».  

Par ailleurs, concernant l’antibiothérapie curative dans les diarrhées du voyageur, l’azithromycine est désormais le traitement de première intention. Le HCSP conseille aussi de se renseigner sur les niveaux de pollution, en fonction de la saison et de la localité. Enfin, de nouveaux paragraphes traitent de la place de la mélatonine dans la prévention du jet lag, de l’icthyosarcotoxisme (ciguatera), liée à la consommation de poissons de récifs coralliens contaminés par une neurotoxine, et des précautions particulières pour certaines situations personnelles (personnes atteintes d’affections chroniques, enfants, femmes enceintes ou allaitantes, personnes âgées).