Lors de la présentation du Projet de budget 2019 de la Sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement avait pris soin dans son dossier de présentation, de "flouter" le détail des 3,8 milliards d'euros d'économies attendues l'an prochain pour maintenir l'évolution des dépenses dans l'objectif fixé de + 2,5 %. Un rapport annexé au PLFSS, donne clairement ces indications, détaillées par Le Figaro.
Le Rapport économique, social et financier annexé au projet de loi de finances détaille les 3,8 milliards d'euros d'économies prévues en 2019 sur les dépenses d'assurance-maladie. "Nous ne sommes pas des fétichistes du chiffre", avait déclaré à Bercy Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics le 25 septembre dernier, pressé de questions sur les détails des économies attendues, lors de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, aux côtés d'Agnès Buzyn. De fait, dérogeant à la règle, les ministères de la Santé et des Finances n'avaient fourni aucun détail chiffré sur les économies attendues, insiste le Figaro. Un écran de fumée que vient dissiper le Rapport économique, social et financier (RESF) annexé au projet de loi de finances 2019. Ce document détaille les 3,8 milliards d'euros d'économies prévues en 2019 (contre 4,1 milliards en 2018) sur les dépenses d'assurance-maladie. Comme toujours, elles sont calculées par rapport à la dérive tendancielle des dépenses. Cet effort permettra donc de contenir les dépenses de santé à 200,3 milliards, en hausse de 2,5 %, alors que sans aucune action elles progresseraient naturellement de 4,5 % sous l'effet du vieillissement de la population et du progrès technique. Cinq grands axes sont mobilisés. Les produits de santé (1,36 milliard d'économies) restent le gros morceau de ces économies. Il englobe 960 millions d'euros d'économies sur les tarifs des médicaments "les plus anciens" avait précisé Agnès Buzyn, et 200 millions sur les dispositifs médicaux. Ces prélèvements devraient toutefois permettre de financer l'innovation pharmaceutique, et de préparer l'arrivée sur le marché de médicaments anticancéreux de nouvelle génération. Autre bloc : la structuration de l'offre de soins. Elle devrait permettre d'économiser 910 millions d'euros dont 700 millions grâce à l'amélioration de la performance interne des établissements de santé et médico-sociaux et 210 millions via le recours accru à l'ambulatoire et à la réduction des hospitalisation évitables. La pertinence et la qualité des actes devraient permettre d'épargner 895 millions d'euros au travers notamment des laboratoires d'analyses médicales (120 millions d'euros) et de la radiologie (85 millions). Le renforcement de la diffusion des génériques et des biosimilaires doit permettre une économie de 500 millions. Les dépenses de transport (135 millions) et les prescriptions d'arrêt de travail (200 millions) seront réduites. Alors même qu'une mission a été installée par Matignon et le ministère de la Santé, pour connaître les causes conjoncturelles ou structurelles de l'inflation des IJ, et y apporter des propositions de remèdes. [Avec lefigaro.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus