Qui sont les 12 membres du Conseil présidentiel de la science installé par Macron ?
C’est devant plusieurs centaines de chercheurs, représentants d’établissements supérieurs, instituts de recherche, institutionnels et chefs d’entreprises, qu’Emmanuel Macron a présenté, ce jeudi, sa vision pour l’avenir de la recherche française. Promettant une véritable "révolution" pour rendre la recherche "plus compétitive", et permettre ainsi d’"assurer notre pleine souveraineté", le Président a notamment appelé à transformer "nos organismes nationaux de recherche", à l’instar du CNRS, de l’Inserm ou de l’Inrae, en de "vraies agences de programme".
Il a également émis le vœu d’ouvrir d’ici 18 mois "l’acte 2 de l’autonomie" des universités françaises impliquant de "vrais contrats pluriannuels" et "une gouvernance réformée". Pour que les universités soient en mesure d’"organiser" et de "gérer" la recherche au niveau de leur territoire, cela "implique" qu’elles "renforcent leur autonomie", a soutenu le chef de l’État. En outre, Emmanuel Macron a officiellement installé une nouvelle instance, baptisée "Conseil présidentiel de la science".
– Faire de nos organismes nationaux de recherche de vraies agences de programme.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 7, 2023
– Écrire l’acte II de l’autonomie des universités.
– Installer le Conseil présidentiel de la science.
Nous engageons aujourd’hui le chantier de la réorganisation de notre recherche. pic.twitter.com/6XBtqvn7YW
Ce Conseil présidentiel de la science n’aura pas vocation à "jouer le rôle que le Conseil scientifique a joué pendant l’épidémie", a assuré le chef de l’Etat. Il n’a pas non plus vocation "à se substituer à nos académies qui continuent de nous alimenter, ont leur histoire, leur prestige, et que je veux encore associer davantage à des décisions", a-t-il poursuivi. Il devra toutefois cohabiter avec ces différents organes de réflexion, notamment le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).
Cette nouvelle instance, qui se réunira "au moins une fois par trimestre", aura pour mission d’échanger, "en toute liberté", avec le chef de l’Etat, et de le tenir informé de "ce qui va, ce qui ne va pas", de l’aider à "voir les émergences qu’il nous faut commencer à penser", de l’alerter sur d’éventuels "dysfonctionnements", mais aussi d’"essayer de bâtir des projets nouveaux", a-t-il précisé. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a indiqué sur le réseau social X que cet organe apportera "un éclairage scientifique aux décisions publiques".
12 membres, dont deux médecins
Ce Conseil présidentiel de la science, qui s’est réuni une première fois jeudi matin en marge du discours d’Emmanuel Macron, compte 12 membres, tous experts dans un domaine précis. Parmi eux, on retrouve deux prix Nobel : le physicien Alain Aspect (2022), et l’économiste Jean Tirole (2014). Deux médecins l’ont également intégré : il s’agit de l’oncologue Fabrice André, directeur de la recherche à l’Institut Gustave Roussy, et de l’ophtalmologiste José-Alain Sahel, décoré notamment de la médaille de l’innovation du CNRS en 2012.
Font également partie de ce Conseil, deux spécialistes des mathématiques : Claire Mathieu, directrice de recherche CNRS à l’Institut de recherche en informatique fondamentale, et Hugo Duminil-Copin, qui a reçu la médaille Fields - plus haute prestigieuse récompense en mathématiques - en 2022. Mais aussi Sandra Lavorel, écologue et médaille d’or du CNRS en 2023, Pascale Senellart, professeur de mécanique quantique avancée à l’École polytechnique, et Aude Bernheim, chercheuse en microbiologie à l'Inserm et prix du Collège de France pour les jeunes chercheuses et les jeunes chercheurs pour sa première édition en 2022.
Ça ressemble à quoi, une invitation à l'Elysée ? À ça: jolie calligraphie (quoique pas forcément la plus lisible), majuscules pleines de courbes, à l'anglaise je crois; ça ressemble à une invitation a un mariage, vous ne trouvez pas?
— Claire Mathieu (@clairemmathieu) December 6, 2023
Sauf qu'il y a un QRcode! pic.twitter.com/i3OwULhwki
Claudine Tiercelin, philosophe et membre de l'Académie des sciences morales et politiques, l’historien Lucien Bély, président de l’Association des historiens modernistes des universités françaises et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, et le sociologue Pierre-Paul Zalio, médaillé de bronze du CNRS en 2003, complètent le groupe, dont les membres sont bénévoles.
[avec Le Parisien]
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