Véran annonce des recos pour la prise en charge des patients Covid peu sévères en ville
Alors que la deuxième vague "est brutale" et que la France compte "le plus grand nombre cas" en Europe, le ministre de la Santé a détaillé jeudi soir les différentes mesures prises pour éviter la saturation du système hospitalier. Olivier Véran a notamment indiqué que près de 12 000 professionnels de santé s'étaient d'ores et déjà portés volontaires pour "prêter main forte à la fois dans les Ehpad et dans les hôpitaux de notre pays". "Il est essentiel qu'ils puissent être formés pour prêter main forte à leurs autres collègues dans des services à haute technicité comme la réanimation, a rappelé le ministre. C'est pourquoi depuis le printemps, nous avons organisé et réalisé la formation de plus de 7000 professionnels de santé. 1500 autres professionnels sont actuellement en cours d'être formés." Olivier Véran a également tenu à exprimer sa gratitude à l'égard des étudiants en santé mobilisés pour renforcer les équipes. "Je tiens à leur rendre un hommage particulier car cette crise sanitaire bouscule le déroulement de leur formation, mais c'est précieux pour les hôpitaux", a-t-il salué. Le renfort des étudiants en soins infirmiers représente ainsi "un potentiel de 8000 aides-soignants supplémentaires d'ici la fin de l'année". Mais ces renforts ne suffisent pas, prévient le ministre. Des transferts inter-régions sont à nouveau nécessaires et ont concerné à ce jour 61 patients.
"Aujourd'hui nous savons que chaque composante du système de soin a un rôle entier à jouer" Enfin, la coordination entre l'hôpital d'un côté, et la médecine de ville et les établissements médico-sociaux de l'autre permet aujourd'hui "de ne recourir à l'hôpital, voire à la réanimation, que quand c'est parfaitement nécessaire", souligne Olivier Véran. "Je le dis parce que c'est une vraie différence avec la première vague, où la gestion était très hospitalo-centrée pour plusieurs raisons. Aujourd'hui nous savons que chaque composante du système de soin a un rôle entier à jouer pour préserver les services hospitaliers mais aussi parce que ça ne présente pas de risque pour les malades, quand ils présentent des formes peu sévères, que d'être suivis en ville par leur médecin de ville, par leur infirmière", insiste le ministre. La médecine de ville sera mise à contribution "y compris pour des situations où il y aurait des besoins faibles en oxygène, pour des patients qui auraient des formes symptomatiques". Olivier Véran a annoncé la diffusion très prochaine de recommandations élaborées en lien avec la HAS et les sociétés savantes pour la prise en charge et le traitement de ces patients. Elles préciseront également quand une hospitalisation s'avère nécessaire.
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