"Nous avons prévu une provision pour que chaque heure supplémentaire soit payée pour l'ensemble de l'hôpital bien sûr, mais également pour discuter avec le ministre de la Santé et des solidarités dans les prochains jours de la revalorisation souhaitée - et c'est bien normal - pour le personnel hospitalier dans ces conditions si difficiles", a déclaré le ministre lors de la présentation, liée à la crise du coronavirus, du projet de loi de finances rectificative (PLFR). Gérald Darmanin a rappelé qu'une "provision supplémentaire de deux milliards d'euros est intégrée à ce PLFR, pour couvrir les achats de matériel pour les professionnels de santé, singulièrement des masques, et les indemnités journalières" pour les arrêts-maladie. Les hôpitaux publics sont sous tension depuis un an et ses agents demandent plus de moyens, dont des revalorisations de salaires significatives pour enrayer la fuite des personnels. Faute d'avoir obtenu l'ouverture immédiate de négociations, plus de 800 médecins-chefs avaient renoncé fin janvier - début février à leurs fonctions administratives, tout en continuant d'assurer les soins.
Pas avant la fin de la crise "Nous discutons avec le ministre de la Santé et des Solidarités Olivier Véran pour effectivement regarder les revalorisations", a redit Gérald Darmanin, interrogé jeudi soir sur France2. "Mais permettez-moi de dire que cela arrivera à un moment juste après la crise, parce que là nous sommes dans une crise économique et sanitaire extrêmement grave", a-t-il ajouté. "Mais nous n'oublierons évidemment pas tous les agents publics qui ont travaillé dans cette crise", a-t-il souligné en rappelant par ailleurs que l'Etat a prévu de consacrer 35 milliards d'euros pour aider la trésorerie des entreprises, notamment pour le report de charges sociales. "Et nous verrons dans quelques jours, dans quelques semaines, évidemment si d'autres mesures doivent être prises", a ajouté le ministre des Comptes publics. "On n'en est pas à savoir si on a 0,1 ou 0,2 pour cent de déficit en plus ou en moins, on en est à sauver l'économie française", a-t-il poursuivi. "Nous voulons rassurer tous les salariés, ils seront tous payés", a insisté Gérald Darmanin.
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