Les infirmières libérales se mobilisent de nouveau ce jeudi 4 avril
"On a disparu des radars après le Covid" : les infirmières libérales de nouveau dans la rue
Les infirmières libérales se mobilisent de nouveau ce jeudi 4 avril pour demander, entre autres, une revalorisation de leur tarif de base, inchangé depuis 2009. Elles sont plusieurs centaines attendues dans les rues de Paris, à l'appel du collectif "Infirmiers libéraux" et de deux syndicats.
Les infirmières libérales se mobilisent de nouveau ce jeudi 4 avril
Elles ont décidé de faire entendre une nouvelle fois leur voix. Plusieurs centaines d'infirmières libérales sont attendues ce jeudi 4 avril à Paris, à l'appel d'un collectif et de deux syndicats pour demander notamment la revalorisation de leur tarif de base, inchangé depuis 2009. "Pendant le Covid, on nous disait qu'on jouait un rôle pivot" dans les soins en permettant le maintien à domicile, rappelle Alexandra Veyret, l'une des deux co-présidentes du collectif des "Infirmiers libéraux en colère" qui organise la manifestation. "Mais on a disparu des radars après le Covid."
"Nous n'avons pas fait partie du Ségur", qui a revalorisé les salaires des soignants à l'hôpital, "et aujourd'hui, pour gommer l'inflation, les infirmières sont amenées à choisir de pratiquer certains actes plutôt que tels autres", a-t-elle précisé. "Autrefois je pouvais soigner deux ou trois patients à l'heure, maintenant il faut que j'en fasse quatre ou cinq. On est en train de toucher à l'intégrité de notre profession", explique Alexandra Veyret. L'infirmière touche, par exemple, 8,83 euros pour une prise de sang à domicile.
La "brique" de base de la tarification des soins infirmiers (AMI, 3,15 euros) n'a pas bougé depuis 2009. Seules des revalorisations ponctuelles ont eu lieu depuis cette date. L'Assurance maladie a ainsi revalorisé de 25 centimes à 2,75 euros l'indemnité forfaitaire de déplacement (qui s'ajoute aux frais kilométriques), en janvier dernier.
"La colère gonfle dans les rangs des infirmières"
Elle a aussi réformé les tarifs forfaitaires de soins journaliers pour les personnes dépendantes (BSI), ce qui représente, selon l'Assurance maladie, "un investissement de 700 millions d'euros" sur la période 2019-2024.
La manifestation est partie de la place de la Bastille à Paris, en fin de matinée, pour se rendre au ministère de la Santé. Son organisateur, le collectif des "Infirmiers libéraux en colère", s'est formé au printemps 2023 sur la base d'une lettre écrite en décembre 2022 par des infirmières de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Cette nouvelle manifestation est soutenue par l'un des trois syndicats représentatifs de la profession, le Sniil (Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux), et une organisation plus petite, l'Onsil (Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux). Les deux autres syndicats représentatifs, la FNI (Fédération nationale des infirmiers) et Convergence Infirmière, n'ont pas appelé à manifester mais réclament eux aussi l'ouverture urgente de négociations tarifaires.
"La colère gonfle dans les rangs des infirmières et infirmiers libéraux, qui se sentent méprisés, abandonnés", écrivait en mars la FNI dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, publiée dans l'ensemble de la presse régionale.
[avec AFP]
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