A la rentrée dernière, plus de 20% des places en deuxième année de sages-femmes étaient vacantes. "Ces places non pourvues s’inscrivent dans un contexte de pénurie de sages-femmes sur l’ensemble du territoire", rappelle l'Association nationale des étudiant(e)s sages-femmes (Anesf) dans un communiqué, inquiète pour l’attractivité de la profession, en berne.
C’est pourquoi, une proposition de loi visant à faire évoluer leur formation était présentée lundi 16 janvier à l’Assemblée nationale. Votée à l’unanimité par les députés, elle prévoit plusieurs nouveautés "qui se révèlent être encourageantes pour le futur", félicite l’Anesf.
Alors que la formation de maïeutique était jusque-là gérée par les régions, elle sera entièrement intégrée (d’ici 2027) au système universitaire. La loi prévoit aussi la mise en place d’un troisième cycle d’études et d’une sixième année. Cela aboutira donc, pour les étudiantes, à une thèse et au statut de docteur en maïeutique. Après une modification du texte au Sénat, cela concernera les sages-femmes débutant "la deuxième année du premier cycle à compter de la rentrée universitaire 2024".
Parmi les grandes avancées prévues par cette loi, figurent entre autres la mise en place du statut de maître de stage universitaire et le financement et la gestion de la formation par l’État. Les sages-femmes qui possèdent un doctorat pourront également conjuguer la pratique clinique et une pratique d'enseignement et de recherche. Enfin, le texte prévoit une meilleure reconnaissance, en considérant leur activité comme une profession médicale à part entière et non plus "paramédicale".
Heureux de l'adoption définitive, à l'unanimité, de la proposition de loi pour "faire évoluer la formation de #SageFemme".
— Frédéric Valletoux (@fredvalletoux) January 16, 2023
Un texte qui dote enfin les sages-femmes d'un parcours de formation digne de la place essentielle qu'elles occupent dans notre système de #santé.#DirectAN pic.twitter.com/VlMlQnfl7U
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