51 000 médecins libéraux sont désormais équipés d'un logiciel métier référencé Ségur
Le numérique en santé progresse, même si le chemin à parcourir est encore long. Dans un communiqué diffusé jeudi 21 septembre, la Délégation du numérique en santé (DNS), l'Agence du numérique en santé (ANS) et la Cnam dressent un bilan de la vague 1 du Ségur numérique, qui s'est achevée le 20 septembre. Cette première vague visait à équiper les établissements sanitaires et les professionnels de santé de logiciels référencés leur permettant d'une part, d'alimenter Mon espace santé et d'autre part, de partager entre eux des données de santé de façon sécurisée.
D'après un premier bilan temporaire, 99.4% des médecins de ville qui ont signé un bon de commande ont bien mis à jour leur logiciel métier avant la date limite du 20 septembre (indicateur à valider pour toucher le forfait structure). Cela représente environ 51 000 médecins libéraux de toutes spécialités (sur un total d'environ 100 000) et 1 500 centres et maisons de santé. Pour la DNS, c’est "une part très significative", une "masse critique" de médecins de ville qui disposent désormais d’un logiciel Ségur. Mais d'autres ne sont toujours pas équipés. "Certains utilisent des logiciels de spécialités pour lesquels les éditeurs n’ont pas élaboré de version Ségur, certains exercent exclusivement en clinique privée et utilisent le logiciel de l’établissement", explique la DNS.
Les officines, les laboratoires de biologie médicale et les hôpitaux présentent des résultats similaires (de 95 à 99% d'installation). Seuls les cabinets de radiologie sont un peu à la traîne (92.2%).
En parallèle, 9.5 millions d'usagers ont déjà activé Mon Espace santé (+200 000 tous les mois). Douze millions de documents y sont versés chaque mois -soit autant qu'en 15 ans de DMP- "avec une progression qui se confirme chaque semaine". En août, près de 33 000 médecins libéraux avaient franchi le pas.
La vague 2, plus "qualitative" que "quantitative", a pour ambition de "faciliter l’accès des professionnels aux données stockées dans Mon espace santé ou reçues par messagerie sécurisée de santé" pour que ces usages numériques leur soient "utiles dans leur pratique quotidienne". "Suite à certaines difficultés constatées, une attention particulière continuera d’être apportée au secteur de la médecine de ville", annoncent la DNS, l'ANS et la Cnam. "Les premières installations de logiciel Ségur ont révélé des difficultés remontées par les utilisateurs (logiciels instables, clics supplémentaires chronophages, incompréhensions sur la nécessité de qualifier l’INS*...)", précise la DNS. "Depuis le début 2023, une mobilisation dénommée "Sentinelle" a été mise en place en étroite collaboration entre les pouvoirs publics et les éditeurs, pour consolider ces retours terrain, identifier les solutions à apporter et s’assurer de la réponse effective des éditeurs concernés."
Par ailleurs, la vague 2 étendra le périmètre des professions concernées, "avec des dispositifs dédiés aux logiciels des sages-femmes, des chirurgiens-dentistes et des paramédicaux" attendus au 1e trimestre 2024.
Le Ségur numérique représente un investissement de 2 milliards d'euros d'ici à 2026.
*Identité nationale de santé
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?