Selon le Journal du dimanche, le boom de la télémédecine se poursuit en France puisqu’environ 650.000 actes de ce type ont été facturés par l’Assurance maladie entre le 18 et le 31 mai. Alors que la pratique peinait, depuis septembre 2018, à se développer, l’épidémie de coronavirus a permis de mettre un coup d’accélérateur à l’usage de la téléconsultation. Pendant la période de confinement, et en particulier au mois d’avril, près d’un million d’actes ont même été facturés chaque semaine par l’Assurance maladie. Contre 10.000 par semaine au début du mois de mars. Et si de nombreux médecins se disaient réticents, la baisse d’activité dans les cabinets leur a permis de découvrir la pratique, voire de l’adopter. “Nous avons des retours très positifs de la part des médecins. Avant le confinement, 5.000 se servaient de cet outil. Aujourd’hui, ils sont 40.000, dont 30.000 généralistes”, indique au JDD le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, persuadé que : “La plupart continueront.”
Grand gagnant de cette montée en puissance, Doctolib a indiqué avoir répertorié 1,41 million de nouveaux malades ayant utilisé ses services pendant l’épidémie. Et selon son président, Stanislas Niox-Château, “la crise a démocratisé l’usage sur tout le territoire”, aussi bien en Ile-de-France que dans des zones très isolées et dotées de peu de praticiens. Reste à savoir si l’engouement perdurera après la crise sanitaire passée. A la mi-avril, le directeur général de la Cnam indiquait par ailleurs que les ajustements mis en place au coeur de l’épidémie (prise en charge à 100% des actes, dérogation à l’obligation que la consultation soit réalisée par un médecin déjà consulté dans les 12 derniers mois, consultations par téléphone) ne seraient pas nécessairement pérennisés, du moins en l’état. [avec Le Journal du Dimanche]
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