Le sexe sous drogue, la tendance qui inquiète les hôpitaux de Barcelone

08/06/2017 Par Catherine le Borgne

Les hôpitaux Vall d’Hebron et Clínic de Barcelone veulent étudier le phénomène chemsex, une pratique dangereuse qui consiste à avoir des relations sexuelles sous drogues, particulièrement dans les milieux homosexuels.

Plusieurs hôpitaux barcelonais ont décidé de s’intéresser au chemsex (acronyme de l’expression anglaise chemical sex), qui consiste à avoir des relations sexuelles sous l’emprise de drogues. En 2015, El Confidencial expliquait que ce type de pratique "fait référence à un type de fêtes, en général homosexuelles (bien que par définition on peut aussi inclure les hétérosexuels), qui peut se prolonger durant longtemps grâce à la consommation de stupéfiants". Les médecins mettent en avant les risques de propagation de maladies sexuellement transmissibles et la dépendance à des substances toxiques. Le chemsex commence aujourd’hui à être évoqué dans les hôpitaux barcelonais. Avant, selon El País, "c’était les centres communautaires (…) qui détectaient les conséquences de ce phénomène". L’Hospital Clínic de Barcelone a commencé à réaliser une enquête anonyme et volontaire auprès des patients car il voulait "connaître la dimension du phénomène, se faire une idée réelle de la consommation de chemsex" explique José Luis Blanco du service maladies infectieuses et sida de l’hôpital. Ses rencontres avec ses patients lui donnent l’impression que "c’est un phénomène très important (…) entre 35 et 40% des patients du service affirment consommer du chemsex. Il s’agit d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes". Mais il ajoute que "seulement 15% des patients sont conscients que c’est un problème". L'enquête a pour objectif "d’identifier l’ampleur du chemsex et de comprendre ce qui amène les personnes à le pratiquer, car certains patients parlent d’une obsession de cette pratique. L'analyse des données récoltées devrait permettre de développer les outils nécessaires à une sensibilisation aux risques des MST ou bien faire la proposition d'une aide psychologique. Ferran Pujol, le directeur de BCN Checkpoint, centre de prévention contre le SIDA et autres MST, plaide pour une coordination avec les centres de proximité afin "d’aider et non juger". [Avec equinoxmagazine]

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