Il est 19 h 59 heures, mercredi 18 mars. Des fenêtres commencent à s’allumer et à s’ouvrir un peu partout à Paris. Les habitants confinés sortent les uns après les autres leur tête, regardent les rues quasiment désertes. 20 heures sonnent. Les applaudissements débutent. Timidement d’abord. Puis vigoureusement. Des bruits de casseroles se mêlent à l’agitation générale. Certains sortent avec des instruments de musique sur les balcons. D’autres allument leur chaîne hifi. Les sourires se croisent. Des “merci !” sont lancés.
A Paris, concert d'applaudissements et de casseroles à 20h en hommage aux soignants et médecins mobilisés face au Coronavirus #OnApplaudit pic.twitter.com/1mwgtYIW3D
— Egora (@EgoraInfo) March 18, 2020
À Lille, Montpellier, Toulouse, Mulhouse, et bon nombre d’autres villes, c’est la même chanson. Et surtout le même but : saluer tous les soignants (médecins, infirmières, chirurgiens, pharmaciens…) qui luttent chaque jour en première ligne pour contrer la propagation du coronavirus sur notre sol.
#OnApplaudit à #Lille le personnel soignant et tous ceux mobilisés contre le #coronavirus. pic.twitter.com/XtlOQ8WMvJ
— Julien Bouteiller (@j_bouteiller) March 18, 2020
Le mot avait été donné la veille, mardi, sur les réseaux sociaux à travers le hashtag #OnApplaudit, relayé par de nombreuses personnalités, y compris politiques : “Tout le monde à sa fenêtre, velux ou balcon à 20 heures pour applaudir le personnel hospitalier. Tous les soirs à 20 heures pile. Passe le message à tes voisins. On ne sera que quelques-uns au début mais petit à petit, cela va se répandre.” Une initiative, venue initialement d’Espagne et d’Italie, qui a ému beaucoup de professionnels de santé. “Un énorme merci pour ce soutien !”, a par exemple tweeté l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ou encore l’hôpital Necker : “Un grand merci pour les équipes. Aidez-nous aussi à stopper le virus en appliquant les gestes barrières et la consigne.” Et qui en a irrité d’autres. “C’est gentil cette histoire d’applaudir les soignants le soir mais ça me rappelle quand on applaudissait les flics en 2015. On les aime quand on a peur et qu’ils peuvent nous sauver. Sinon on les méprise”, déplore un généraliste sur Twitter.
C’est gentil cette histoire d’applaudir les soignants le soir mais ça me rappelle quand on appaudissait les flics en 2015. On les aime quand on a peur et qu’ils peuvent nous sauver. Sinon on les méprise
— Jean-Baptiste Blanc (@Dr_JB_Blanc) March 18, 2020
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