Les modalités pratiques de la réforme des certificats médicaux d'aptitude sportive ont été publiées au Journal officiel le 15 août. Elles auraient l'inconvénient d'accroître les charges pesant sur les médecins traitants, à qui il incombe désormais un travail de suivi et de prévention des "disciplines à contraintes particulières". Et la prescription d'actes non remboursés par l'assurance maladie. Le SNJMG demande au Gouvernement de revoir la copie.
Le syndicat des jeunes généralistes cite dans un communiqué certains exemples de ces contraintes : il est exigé des angio-IRM tous les 3 ans pour les tous boxeurs professionnels et pour les boxeurs amateurs de plus de 40 ans ainsi qu'une IRM cervicale tous les 1 à 2 ans pour les joueurs(ses) de rugby (à 15 ou à 7) à partir de 40 ans. A propos du rugby (à 15 ou à 7), un ECG est désormais obligatoire dès l'âge de 12 ans, puis tous les 3 à 5 ans ! Mais pour le syndicat, ces préconisations relèvent d"incohérences médicales". "Pour reprendre l'exemple du rugby, aucune des contraintes concernant le jeu à 15 ou à 7 ne s'applique au jeu à 13, le CNGE ne recommande pas le recours à l'ECG entre 12 et 35 ans et le SNJMG n’a pas trouvé de référence justifiant des différences de risques entre le rugby (premières lignes exclues) et les autres sports collectifs chez les moins de 18 ans", écrit le syndicat. Qui rappelle que les actes en relation avec l'établissement des certificats d'aptitude sportive ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. "Ce qui voudrait dire que tous les frais engagés par les examens imposés par la réforme seront à la charge de personnes concernées. Autant dire que ces mesures vont sérieusement entraver l'accès des Français, notamment des plus démunis, à ces disciplines mais elles vont aussi mettre en péril l'existence de nombreux clubs sportifs". Si cette analyse se vérifie, cet alourdissement de contraintes pesant sur les sports à risques relèverait d'une "énorme incohérence avec la politique de santé publique visant à développer la pratique sportive de tous les Français (et notamment des plus de 40 ans, particulièrement concernés par la réforme sur les sports à risques)", dénonce le syndicat. Autre détail, et non des moindres, le texte a été publié le 15 août, c'est à dire à deux semaines de la rentrée, sans annonce officielle. Le résultat, c'est qu'il incombe donc dès à présent "aux médecins généralistes, installés et remplaçants en exercice, la tâche d'annoncer aux personnes concernées (et à leurs familles pour les enfants) les nouvelles mesures réglementaires avec toutes leurs conséquences, sans parler des problèmes pratiques liés au temps d'attente pour réaliser les examens complémentaires demandés, ni même de l''embolisation" des équipements correspondants, au détriment de patients pouvant présenter des pathologies graves (AVC, cancers...). Au total, le SNJMG demande aux ministères concernés de revoir l'arrêté, au besoin en recourant à une discussion avec les fédérations sportives et les spécialités médicales concernées. A commencer par les médecins généralistes.
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M A G
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