Fin de vie : l'aide à mourir adoptée en commission à l'Assemblée
Les députés ont approuvé ce jeudi en commission le principe de la légalisation de l'aide à mourir par le recours à une substance létale, sous réserve de conditions strictes.
"C'est le droit ne pas souffrir et de ne pas subir", a affirmé le rapporteur général Olivier Falorni (membre du groupe MoDem). L'article adopté ce jeudi 16 mai par les députés autorise le recours à une substance létale pour une personne qui en fait la demande, sous réserve de conditions qui seront précisées dans la suite du texte. Cette substance peut être administrée par le patient, un médecin, un infirmier, ou une personne volontaire désignée par le patient.
Les députés ont restreint le périmètre des personnes tierces autorisées à administrer la substance létale. Elles devront être majeures et ne percevoir "aucune rémunération ou gratification" en contrepartie. De nombreux députés se sont opposés - sans succès - au recours à un proche, mettant en avant de potentielles pressions et conséquences psychologiques.
De longs débats ont porté sur le rôle des "médecins et infirmiers", autorisés à administrer la substance sous réserve d'une clause de conscience. "Le médecin doit demeurer celui qui soigne", s'est indigné le député LR Patrick Hetzel.
Le projet de loi prévoit de réserver le recours à l'aide à mourir aux personnes majeures, atteintes d'une affection "grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme", présentant une souffrance physique ou psychologique "insupportable". Le patient doit pouvoir manifester sa volonté "libre et éclairée".
Le texte sera débattu dans l'hémicycle à partir du 27 mai.
[Avec AFP]
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