La facture de l'épidémie n'en finit pas de s'allonger pour la Sécu. Le budget, voté en décembre dernier, comportait pourtant "une provision de 4,3 milliards d'euros" pour payer les tests, les vaccins ou encore les masques… Mais il s'agissait d'une "hypothèse" qui "reposait sur le fait qu'il n'y ait pas de nouvelle vague en 2021", a expliqué Franck von Lennep, directeur de la Sécurité sociale, lors d'une audition par les députés de la commission des Affaires sociales. Toutefois, la troisième vague et le variant anglais qui ont frappé la France ces dernières semaines ont "conduit à des dépenses supplémentaires", avec des tests (PCR et antigéniques) plus nombreux "et sur une période plus longue que ce que nous pouvions imaginer", a-t-il affirmé.
La crise sanitaire se traduit aussi par de nouveaux "surcoûts à l'hôpital" et "une hausse des indemnités journalières" pour arrêt de travail. S'y ajoutent des achats de vaccins en grandes quantités : en effet, il a fallu en "précommander un nombre très élevé pour ne pas prendre de risque ensuite, si certains s'avèrent disponibles plus rapidement, ou plus efficaces que d'autres". Au bout du compte, "on sera probablement entre 9 et 10 milliards" d'euros, a-t-il estimé, soulignant que cette prévision était entourée de "beaucoup d'incertitudes sur ce que seront les surcoûts liés à la crise au deuxième semestre".
Cette prévision devrait être reprise en début de semaine prochaine par le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie, qui avait averti mi-avril d'un "risque sérieux" de dérapage budgétaire.
[avec AFP]
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