Après 62 heures d’attente aux urgences et une hospitalisation, elle envoie une lettre à Braun
L’histoire de Noëlle Grimme, retraitée de 77 ans, remonte au 24 mars dernier. Victime d’hémorragies intestinales sévères, elle appelle les pompiers qui l’emmènent au service des urgences de l’hôpital de Trévenans (Territoire de Belfort). La patiente arrive le vendredi soir à 21h, effectue des examens pendant trois heures et patiente sur un brancard. “Il fallait des examens plus poussés en service de gastro-entérologie. Mais il n’y avait pas de chambre disponible. Donc, j’ai attendu aux urgences”, explique-t-elle. Au total, la patiente passe 62 heures sur un brancard à attendre qu’une place se libère. Ce n’est que le lundi matin suivant à 11h que Noëlle Grimme a pu être transférée dans le bon service, où elle sera hospitalisée pendant près d’un mois. Une fois rentrée chez elle, la patiente écrit une lettre de quatre pages au ministre de la Santé pour l’informer de la situation catastrophique à l’hôpital. Elle met en copie les directeurs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté et de l’hôpital Nord Franche-Comté. Elle rapporte avoir vu des “personnes ivres qui jettent tout et insultent le personnel, un homme qui se met tout nu et court dans les couloirs”. Noëlle Grimme ne jette pas la pierre sur le personnel soignant, au contraire. “Je voudrais dire ici ma profonde admiration à ces infirmières et aides-soignantes qui vivent cela au quotidien et qui font bien leur travail, avec compétences et humanité. Je n’arrive même pas à comprendre comment elles tiennent le coup”, poursuit-elle dans sa lettre. “C’est grâce à ce personnel dévoué, exténué, mal payé que l’hôpital tient encore. En êtes-vous conscient, Monsieur le Ministre ?”, interpelle la patiente.
Nos confrères de l’Est Républicain assure qu’un plan blanc avait été déclenché ce week-end à l’hôpital de Trévenans. Mais Noëlle Grimme ne s'apitoie pas sur cet établissement en particulier. “La situation est malheureusement la même dans beaucoup d’hôpitaux en France”, confie-t-elle. Elle somme François Braun de venir visiter les urgences pour se rendre compte de l’ampleur de la crise. “Incognito, non entouré de votre staff, de sous-secrétaire, de la presse, des directeurs d'Ordre, venez un samedi aux urgences toute une nuit, vous y verrez la triste réalité”, déplore-t-elle. Selon l’Est Républicain, à ce jour, Noëlle Grimme n’a toujours pas reçu de réponse à sa lettre. [Avec l’Est Républicain]
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