
Plan de contrôle des Ehpad : 11 établissement fermés
Trois ans après le lancement d'un vaste plan de contrôle des Ehpad français, 55 établissements ont fait l'objet de "sanctions graves". Parmi eux, onze ont été fermés, a annoncé la ministre chargée de l'Autonomie et du handicap.

Après la publication du livre-enquête "Les Fossoyeurs" du journaliste Victor Castanet début 2022, et le scandale qu'il a suscité autour des établissements du groupe Orpea, un plan de contrôle des Ehpad avait été lancé par le Gouvernement. L'exécutif avait promis que les 7 500 Ehpad du territoire français serait contrôlés.
Trois ans plus tard, la ministre chargée de l'Autonomie et du Handicap assure que près de l'ensemble des établissements ont été contrôlés. "On était en décembre [dernier] à 96% des Ehpad contrôlés donc là, on doit être à 98 ou 99%", a déclaré ce mercredi 25 mars Charlotte Parmentier-Lecocq sur BFMTV. "Ça a été un plan de contrôle massif, puisqu'on est passé de 500 à 3000 contrôles par an […] Il fallait s'assurer qu'il n'y ait pas d'autres Orpea en France. C'était ça l'objectif premier de ces contrôles. Aujourd'hui, ce que l'on peut dire, c'est qu'il n'y a pas d'autre Orpea."
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Ces contrôles ont été organisés sur site dans 1/3 des établissements. "On a priorisé [ceux] pour lesquels on avait des doutes ou des alertes", a ajouté la ministre, précisant que ces contrôles étaient inopinés. Les autres établissement ont été contrôles sur papier.
Des "problématiques très lourdes de dysfonctionnement"
Au total, 55 Ehpad ont écopé de sanctions graves : mise sur tutelle ou fermeture. Dans ces établissement, des "problématiques très lourdes de dysfonctionnement" ont pu être observées, "c'est-à-dire que les taches ne sont pas claires, qu'il n'y a pas un bon suivi de la traçabilité des médicaments, ou alors on voit qu'il y a des erreurs dans la manière dont sont prises en charge les personnes", a détaillé Charlotte Parmentier-Lecocq sur BFMTV. "Bien évidemment, on ne laisse pas" les personnes "dans cette situation", a-t-elle assuré.
Onze de ces établissement ont même été fermés, a annoncé ce mercredi la ministre. Une telle décision intervient lorsque l'"on considère que les personnes sont en danger et qu'il faut pouvoir les faire prendre en charge dans d'autres établissements", a-t-elle expliqué. "C'est organisé dans les meilleures conditions possibles pour que ce soit le moins traumatisant possible pour les personnes [vivant dans ces établissements, ndlr]. C'est quand on constate que l'on n'arrivera pas à redresser la situation, et qu'il y a pu avoir des injonctions par l'ARS qui n'ont pas été suivies d'effets."
La ministre doit présenter en détail, jeudi 27 mars, les résultats de ce plan de contrôle.
[avec BFMTV]
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