![Entretien](/sites/default/files/styles/a_la_une/public/2024-07/AdobeStock_324542229m%C3%A9deciconsult.jpg?itok=vhRBjwC1)
Contrôle des arrêts maladies : des dizaines de médecins convoqués pour un entretien avec un médecin conseil
Cela pourrait être la bonne nouvelle de l'année. Il semblerait que, pour 2024, l'Assurance maladie mise sur les entretiens avec un médecin conseil plutôt que sur les mises sous objectif (MSO) ou sous accord préalable (MSAP) pour les médecins accusés de sur-prescrire des indemnités journalières (IJ).
![Entretien](/sites/default/files/styles/a_la_une/public/2024-07/AdobeStock_324542229m%C3%A9deciconsult.jpg?itok=vhRBjwC1)
D'après une information constatée par la cellule juridique de la Fédération des médecins de France (FMF), il ne devrait pas y avoir de nouvelle vague de médecins MSO ou MSAP. Les praticiens ciblés par les contrôles de leurs prescriptions d'indemnités journalières (IJ) devraient plutôt se voir proposer des entretiens avec un médecin conseil autour des dossiers complexes. "J'ai reçu une pluie d'appels de médecins qui ont reçu des demandes d'entretien. Au moins 50 médecins m'ont déjà contacté", a commenté pour Egora le Dr Marcel Garrigou-Grandchamp, en charge de la cellule juridique de la FMF. Ce dernier constate que pour cette nouvelle campagne de contrôles 2024, les entretiens remplacent les mises sous objectif.
"Bien menés, ces entretiens peuvent être pédagogiques dans les deux sens", écrit le Dr Garrigou-Grandchamp sur le site de la FMF. Le praticien précise que ces entretiens ne sont pas obligatoires, mais recommande de les accepter si certains "prérequis" sont remplis. "Les dossiers à étudier doivent être connus à l’avance et le médecin doit en être informé pour pouvoir préparer l’échange." Si ce n'est pas le cas, il est préférable de "refuser l'entretien", conseille la FMF.
"Si le médecin souhaite être assisté par un délégué syndical ou un confrère en présentiel ou en visioconférence, cela doit être possible et accepté par l’Assurance maladie", prévient également le Dr Garrigou-Grandchamp. Ces échanges peuvent être "le bon moment pour que les médecins prescripteurs exposent leurs difficultés de terrain aux confrères du service médical qui n’ont pas toujours une expérience de l’exercice en patientèle", espère-t-il.
En 2023, "416 médecins ont fait l’objet d’une MSO et 204 médecins ont in fine été mis sous accord préalable, le chiffre le plus élevé jamais atteint dans les deux cas", a indiqué le directeur de la caisse nationale d'Assurance maladie, Thomas Fatôme, dans un courrier adressé à la Cour des comptes.
Interrogée par Egora, la Cnam n'a pas encore pu à nos sollicitations.
La sélection de la rédaction
Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?
Valérie Briole
Non
Comment les patients qui cotisent à la sécurité sociale et à leur mutuelle de façon obligatoire, vont accepter de ne percevoir en ... Lire plus