Débat sur le sort de la fresque de la salle de garde du CHU de Rouen
Si la fresque de la salle de garde du CHU de Rouen, qui date que de 2023, avait été validée par la direction de l'hôpital et de l'ARS, son sort pourrait être remis en question. Jugée tendancieuse par un syndicat de l'hôpital, elle pourrait être retirée. Des discussions sont en cours.
La fresque de la salle de garde du CHU de Rouen a moins de deux ans. Elle remplace les œuvres précédentes jugées pornographiques, dont des morceaux sont désormais plus ou moins cachés derrière l'électroménager ou remisés dans une pièce de stockage. Représentant une dizaine de chefs de service caricaturés à moitié nus et dans des postures équivoques, le tableau actuel avait été validé par la direction de l'hôpital et par l'Agence régionale de santé. Il semblait ainsi répondre aux critères exigés, à savoir ni pornographique, ni sexiste.
Mais les organisations syndicales ont été alertées par des agents paramédicaux, personnels de cuisine ou de ménage, gênés par cette peinture. Le secrétaire de la CFDT du CHU de Rouen réclame son retrait.
Les internes semblent attachés à l'œuvre et peu de voix s'élèvent pour réclamer son retrait. "Quand les chefs se rendent à l'internat, le rapport hiérarchique est totalement inversé. À l'internat, c'est nous les chefs et on fait ce qu'on veut sur les murs", explique Benjamin Charroy, l'ancien président du bureau des internes à France Bleu. Et si les chefs en question n'en sont pas forcément ravis, ils n'ont pas leur mot à dire sur la représentation que font d'eux les internes.
Le sujet a été abordé en CSE, puis en Commission médicale d'établissement, et enfin en Comité de pilotage sur l'égalité professionnelle, dont la Dre Karine Kadri est l'une des référentes. La tradition, l'héritage, "l'esprit carabin"... : elle entend les arguments, mais "ce n'est pas parce que ça existe depuis des années que ça ne peut pas changer", assure-t-elle.
Le sort de la fresque sera scellé dans quelques semaines après concertation entre les syndicats, la direction et les internes du CHU de Rouen.
[Avec Francebleu.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus