Démence : une étude suggère un rôle préventif du vaccin contre le zona
De nombreuses données ont récemment suggéré l'influence d'une infection dans la survenue d'une démence, en particulier par des virus neurotropes tels que les herpès-virus.
Des chercheurs se sont donc posé la question de l'impact sur la survenue de démences de la vaccination telle que celle contre le zona, une maladie due à la réactivation du virus varicelle-zona de la famille des herpès-virus, et qui concerne plus particulièrement les sujets âgés.
Pour cela, ils ont mis en place une étude basée sur des données provenant du Pays de Galles. Dans cette région du Royaume-Uni, en effet, le vaccin contre le zona a été introduit en 2013. Et les autorités ont décidé que l’éligibilité de la population à cette vaccination serait liée à leur date de naissance. Ainsi, les personnes nées avant le 2 septembre 1933 n'étaient pas éligibles ; et cela à vie. En revanche, celles nées après cette date étaient éligibles pendant au moins un an pour recevoir le vaccin. Les auteurs ont alors couplé ces informations avec les dossier médicaux électroniques des patients. Ils ont ainsi pu comparer deux groupes de personnes âgées : celles inéligibles au vaccin parce que nées immédiatement avant la date limite avec celles nées immédiatement après, et qui y étaient éligibles. Ainsi, 47,2% des patients éligibles avaient effectivement reçu le vaccin. Cela était lié à un manque de doses disponibles.
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En outre, en comparant les deux groupes, l’analyse des données a mis en évidence que la vaccination contre le zona a réduit de 20% le risque relatif de présenter un diagnostic de démence sur une période de suivi de sept ans. Et "cet effet protecteur était plus fort chez les femmes que chez les hommes", précisent les auteurs. Ils ont, en outre, confirmé ces résultats dans une population différente (la population combinée de l'Angleterre et du Pays de Galles), avec un type de données différent (certificats de décès) et en utilisant une variable différente (décès dont la démence est la cause principale). "Grâce à une expérience naturelle unique, cette étude fournit la preuve d'un effet préventif ou retardateur de la démence de la vaccination contre le zona, moins vulnérable aux facteurs de confusion et aux biais que les preuves associatives existantes", concluent-ils.
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