Ils avaient suivi les consignes syndicales du C à 25 euros, alors que la consultation n'était qu'à 23 euros. Les généralistes de Romillé (35) viennent de se voir signifier une lourde sanction : deux mois de suspension de la prise en charge partielle de leurs cotisations sociales par les caisses, alors que le précédent vote de la Commission paritaire régionale ne portait que sur un mois. La FMF a décidé de ne plus y siéger.
Deux mois de suspension partielle des avantages sociaux dont bénéficient les médecins du secteur 1, cela représente 2 000 euros environ pour chaque médecin généraliste. Somme déjà payée par l'assurance maladie, que les généralistes viennent d'être priés de rembourser dare-dare, par un courrier de leur Cpam. Lourde addition, puisqu'en commission paritaire régionale, il y a un semestre, la sanction votée ne portait que sur un mois. "La caisse s'était abstenue, mais le vote était régulier. C'est une sanction d'un mois qui a été votée", maugrée le Dr Jean-Paul Hamon, dont le syndicat soutien deux de ses adhérents sur les cinq incriminés dans cette affaire.
La FMF, qui n'est pas à l'origine du mot d'ordre (eux préconisaient le C à 25 euros à partir de 35 heures de travail hebdomadaire), s'est engagée à régler la note pour les deux généralistes, mais ses représentants ne siègeront plus en commission paritaire. "Ils n'ont pas respecté le vote, sur consigne de la direction de la CNAM. La directrice de la CPAM a maintenu une sanction de 2 mois, ce qui n'est pas la sanction votée. Ils s'arrogent tous les pouvoirs et montrent leur autorité", vitupère le président de la FMF en notant que les caisses" se sont bien gardées d'attaquer les médecins les plus médiatique", notamment à l'origine du mot d'ordre.
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