Complémentaires santé : la hausse des tarifs "n’est pas tenable" selon Aurélien Rousseau
“Les mutuelles ne peuvent pas aujourd’hui faire des patients la variable d’ajustement de leur modèle économique”, a pesté Aurélien Rousseau sur le plateau de France 3. Le tarif des complémentaires santé doit augmenter de 8 à 12,5%, d’après des estimations des experts de l’entreprise Addactis. En effet, fin novembre, la direction du groupe paritaire AG2R La Mondiale avait indiqué qu’elle augmenterait ses cotisations de “8 à 9%” dès l’année prochaine." “Je ne pense pas qu'il soit acceptable d'avoir des augmentations de plus de 8%", a reconnu le ministre de la Santé. Selon lui, “ce n’est pas tenable”. "Avec l'inflation, avec une partie des charges qu'on leur a demandé de prendre à charge, une augmentation de 4 à 5% serait logique, 8% ça n'a pas de sens, 10% a fortiori", a-t-il renchérit. Interrogé sur la mise en place de potentielles sanctions à l’encontre des mutuelles qui fixent un tarif trop élevé, le ministre de la Santé a indiqué ne pas être décidé. “On va d’abord avoir [une] discussion” avec elles, a-t-il confié. Dans une interview au Midi Libre, publiée ce jeudi, le ministre de la Santé a annoncé qu'il recevra "l'ensemble des parties prenantes le 15 décembre". Si les mutuelles ont dû augmenter le tarif des complémentaires santé ce sont, d’après elles, à cause de la forte croissance des dépenses de santé des Français et des transferts de charge de la Sécurité sociale à leurs dépens. En effet, en ne remboursant plus que 60% des dépenses dentaires par l’Assurance maladie (contre 70% l’année dernière), l’Etat leur transfère ainsi la charge de 500 millions d’euros supplémentaires par an. Les dépenses des complémentaires santé devraient augmenter de 1,5 milliard d'euros en 2024. [Avec AFP]
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