Justice

Mort d'un étudiant en médecine après une soirée d'intégration : le procès pour "bizutage" de nouveau reporté

Le procès des trois anciens camarades de Simon Guermonprez pour bizutage et complicité de bizutage, qui devait se tenir ce mardi 11 février, a été une nouvelle fois reporté à la demande des parents de l'étudiant en médecine, décédé après une soirée d'intégration en juillet 2021. Ces derniers souhaitent voir l'université sur le banc des accusés.

12/02/2025 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
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Le procès n'a finalement pas eu lieu. Ce mardi 11 février, trois anciens camarades de Simon Guermonprez devaient comparaître devant le tribunal judiciaire de Lille pour bizutage et complicité de bizutage, à la suite du décès de l'étudiant en médecine de 19 ans. Celui-ci avait perdu la vie le 9 juillet 2021, fauché par une balayeuse sur l'autoroute A27, à hauteur de Sainghin-en-Mélantois (Nord), alors qu'il rentrait au domicile familial après avoir participé à une soirée d'intégration très alcoolisée. Il venait tout juste d'être admis en deuxième année de médecine à la faculté de Lille.

L'audience a finalement été renvoyée au 20 janvier 2026, après un premier renvoi en septembre dernier, là encore à la demande des parties civiles. Les parents de Simon souhaitent, en effet, faire reconnaître la responsabilité de l'université de Lille, mise en cause dans un rapport de l'Inspection générale de l'Education, du Sport et de la Recherche (IGESR). Ce dernier pointait "une passivité institutionnelle" de l'université de Lille au regard de ces soirées d'intégration. Interdite depuis 2012, l'intégration "a continué à avoir lieu au vu et au su de tous [...] alors même qu'elle a été le théâtre d'événements graves".

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Le rapport relève également qu'aucune mesure conservatoire ou sanction n'auraient été mises en place par la faculté de médecine à la suite des événements ayant conduit au décès de Simon.

Ce mardi, le chauffeur qui a heurté Simon et les trois étudiants ayant organisé la soirée d'intégration qui a viré au drame devaient être jugés, pour homicide involontaire pour le premier et incitation à la consommation excessive l'alcool et complicité d'alcool pour les trois autres. Mais la famille du jeune homme réclame également une citation directe de l'université de Lille pour manquements. Leur demande sera examinée le 23 avril prochain lors d'une audience de consignation.

"Si la faculté de médecine de Lille convoquait simplement les organisateurs de soirées d’intégration avant leurs événements, ils appliqueraient les règles de sécurité et ils auraient les bonnes cartes en mains pour savoir ce qui est du possible ou pas", expliquait le père de Simon dans un post publié sur Facebook, qui entend "éradiquer ces mœurs insensées et irresponsables".

Contactée par l'AFP, l'université n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire en cours.

[avec BFMTV et AFP] 

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