“Un petit message car j’ai récemment vu beaucoup de commentaires utopistes sur la médecine générale, la qualité de vie (temps personnel) et le salaire”, débute ce message, publié initialement dans un groupe privé d’étudiants en médecine et partagé par la suite sur le réseau X. “Loin de moi l’idée de dévaloriser la médecine générale, mais je pense qu’un commentaire plus réaliste pourrait aider ceux qui hésitent entre une spécialité et la médecine générale et éviter les innombrables droits au remords de la médecine générale vers les spés au bout de deux semestres”, poursuit son auteur.
Une prise de parole pour aider les futurs internes à faire leur choix de spécialité, alors que la procédure a ouvert le 29 août.
Dans son long texte, l’internaute rappelle que la médecine générale est “chronophage” sur le temps personnel, considérant même qu’elle implique un “sacrifice”. “Il faut être prêt à assumer une part considérable de travail administratif qui ne sera pas compté et qui s’ajoute au temps de travail”. La rémunération est aussi pointée du doigt : “Pour égaler les salaires des spécialistes comme j’ai pu voir cité plusieurs fois, c’est possible mais ça demandera de ne pas compter vos heures”, prévient l’auteur.
“Il s’agit d’une vocation ! Et non d’un choix par défaut ou pour être rentable”, insiste-t-il, alertant sur le fait que tous les ans “de nombreux étudiants en font les frais et finissent en droit au remords”.
Afin d’avoir une meilleure idée des conditions d’exercices des généralistes aujourd’hui, l’auteur conseille aux étudiants de se tourner vers le collectif Médecins pour demain qui permet, selon lui, “de se rendre compte de la réalité du terrain”. “Il est conseillé en cas de forte hésitation d’essayer d’abord la spé, puis de faire un remord vers la médecine générale si l’on ne s’y retrouve pas”, écrit-il.
Enfin, après avoir alerté sur plusieurs dangers potentiels comme la liberté d’installation, l’auteur termine toutefois sur une note positive : “Je préfère rappeler qu’il s’agit aussi d’une très belle spécialité, où vous serez utiles et qui vous permettra une certaine souplesse dans votre activité !”. “Je voulais contrebalancer les avis idéalistes sur la MG, avec un avis plus réaliste, pour aider ceux qui hésitent encore (...) à faire un choix plus éclairé”, conclut l’auteur.
Une prise de parole qui n’a pas manqué de faire réagir, alors que les inquiétudes quant au nombre de candidats à choisir la médecine générale sont grandes cette année en raison notamment de l’ajout d’une quatrième année d'internat. Selon une enquête de l’Association nationale des étudiants en médecine de France, la moitié des étudiants dont le premier voeu était médecine générale aux ECNi cette année ont remis leur choix en question.
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