Le collectif des professionnels de santé à l'origine de la tribune contre les fake médecines vient de publier son Fakemed-o-mètre, un classement des universités selon leur "porosité aux pseudo-sciences". Par ce classement, le collectif tente de mesurer le niveau d'exposition des étudiants "en fonction des cours et diplômes proposés, de la position publique du doyen sur les médecines complémentaires ou du panel de soins intégrant ces médecines proposé dans le CHU de rattachement". Ce classement a été publié dès l'annonce de la suspension du diplôme d'université (DU) d'homéopathie de la faculté de médecine de Lille (Nord). La note la plus haute correspond à la porosité maximale. C'est la faculté de Lyon (Rhône) qui obtient le score le plus élevé (20). "Ceci s'explique non seulement par les nombreux cours, DU et diplômes interuniversitaires proposés, mais également par la présence de locaux d'enseignements au nom de laboratoires pharmaceutiques, par un environnement hospitalier très ouvert aux pseudo-sciences et par une attitude tout aussi ouverte à ces disciplines de la doyenne de la faculté", est-il précisé. Le numéro 2 est la faculté de Paris 13 Bobigny (score de 19). La troisième est la fac de Strasbourg (18). Une dizaine d'universités obtiennent la très bonne note de zéro. Celle de Lille peut, pour sa part, atteindre ce score si le doyen décide de suspendre le diplôme d'acupuncture. Pour les auteurs du Fakemed-o-mètre, "depuis plus de trente ans, des disciplines prétendant avoir un intérêt médical, sans pour autant que leur efficacité ne soit démontrée par la science, ont progressivement trouvé une place au sein des facultés de médecine. Ceci est doublement néfaste : d’une part, les promoteurs de ces méthodes, faute de reconnaissance scientifique, se servent de cette reconnaissance universitaire pour légitimer leur discipline auprès du grand public, et d’autre part, les moyens attribués à ces enseignements se font au détriment des discipline médicales, dont l’enseignement est fondé sur la rigueur scientifique." [avec Hospimedia]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus