Manque d’internes en pédiatrie : les craintes des présidents de CME sur la 4e année de médecine générale

17/07/2023 Par Fanny Napolier
Internat 4ème année de MG
Alors que le rapport sur la réforme de la maquette du diplôme de médecine générale a été rendu, les conférences des présidents de CME font part de leurs craintes. 

 

Si l’institution se félicite de "l’importance accordée à la médecine générale de premier recours", elle tient à alerter "sur les conséquences de certaines annonces". Et notamment sur les effets en pédiatrie. 

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1) Une statistique. Environs 60 000 généralistes libéraux en France pour 101 départements donc 600 par département. Une dizaine de... Lire plus

Il est "indispensable de développer la formation des généralistes à la pédiatrie et d’augmenter le nombre d’internes formés en pédiatrie", étant donné la situation de crise que connaît la spécialité, assurent les présidents de CME. Et de déplorer la réduction du temps de formation de 6 à 3 mois des internes en médecine générale à la pédiatrie. "Le prolongement d’une année de l’internat de médecine générale était au contraire l’occasion de doter les futurs médecins généralistes d’une solide formation pédiatrique", note le communiqué. 

Des propos qui ont fait réagir certains généralistes, qui y voient une manière de demander aux internes de médecine générale de combler les manques de la spécialité. 

 

 

D’autre part, les présidents de CME se disent préoccupés par les conditions d’exercice de ces "docteurs juniors". "Ce paiement à l’acte des internes pourrait donc aller jusqu’à 30 consultations par jour (soit pas plus d’un quart d’heure par enfant !) Ce qui ne peut manquer d’interroger sur la qualité des soins curatifs, préventifs et éducatifs qui seront dispensés, mais aussi sur la qualité de la formation ainsi dispensée." Ils regrettent aussi un exercice exclusivement libéral. 

Enfin, les présidents de CME s’alarment du fait que "les internes de médecine générale pourraient ainsi gagner plus que les internes des autres spécialités, formés essentiellement dans les hôpitaux". "C’est préparer le terrain à une fuite massive des internes de spécialité vers les cliniques…", prédit le communiqué. 

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