Manque d’internes en pédiatrie : les craintes des présidents de CME sur la 4e année de médecine générale
Si l’institution se félicite de "l’importance accordée à la médecine générale de premier recours", elle tient à alerter "sur les conséquences de certaines annonces". Et notamment sur les effets en pédiatrie.
Il est "indispensable de développer la formation des généralistes à la pédiatrie et d’augmenter le nombre d’internes formés en pédiatrie", étant donné la situation de crise que connaît la spécialité, assurent les présidents de CME. Et de déplorer la réduction du temps de formation de 6 à 3 mois des internes en médecine générale à la pédiatrie. "Le prolongement d’une année de l’internat de médecine générale était au contraire l’occasion de doter les futurs médecins généralistes d’une solide formation pédiatrique", note le communiqué.
Des propos qui ont fait réagir certains généralistes, qui y voient une manière de demander aux internes de médecine générale de combler les manques de la spécialité.
Ah oui et accessoirement les internes de MG ne sont pas là pour boucher les trous des Urg ped, il serait de bon ton que les CME comprennent bien ça à un moment
— Paracétamed ⚕ (@Paracetamed) July 16, 2023
Rien qui ne va dans ce thread. Commencer par dire que les hôpitaux sont en crise au niveau pédiatrie pour la tenue des roulements et finir par dire que les internes de MG doivent faire plus de stage en pédiatrie hospitalière pour leur formation… https://t.co/Q9T5qNEWca
— DrJolasticot (@DrJolasticot) July 15, 2023
D’autre part, les présidents de CME se disent préoccupés par les conditions d’exercice de ces "docteurs juniors". "Ce paiement à l’acte des internes pourrait donc aller jusqu’à 30 consultations par jour (soit pas plus d’un quart d’heure par enfant !) Ce qui ne peut manquer d’interroger sur la qualité des soins curatifs, préventifs et éducatifs qui seront dispensés, mais aussi sur la qualité de la formation ainsi dispensée." Ils regrettent aussi un exercice exclusivement libéral.
Enfin, les présidents de CME s’alarment du fait que "les internes de médecine générale pourraient ainsi gagner plus que les internes des autres spécialités, formés essentiellement dans les hôpitaux". "C’est préparer le terrain à une fuite massive des internes de spécialité vers les cliniques…", prédit le communiqué.
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