Alcool chez les ados : les niveaux restent "dangereusement élevés", selon l’OMS
La consommation d’alcool a diminué chez les adolescents européens. Mais en dépit de ce recul, les niveaux de consommation restent "dangereusement élevés", conclut l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au vu d’un rapport publié le 26 septembre, "Adolescent alcohol-related behaviours: trends and inequalities in the WHO European Region, 2002-2014" qui a analysé des données de 36 pays européens, recueillies pendant 12 ans concernant la consommation d’alcool chez les adolescents.
Il en ressort qu’en 2014, plus d’un adolescent européen sur 10 consomme régulièrement de l’alcool chaque semaine à l’âge de 15 ans (9 % des filles et 16 % des garçons). Et un quart environ des garçons et plus d’une fille sur 5 déclarent avoir déjà été saouls 2 fois ou plus à l’âge de 15 ans. Ces taux sont en diminution par rapport à 2002. "La plus forte réduction globale de la consommation nocive d’alcool a été constatée dans les pays qui enregistrent habituellement une prévalence plus élevée, tels que la Grande-Bretagne et la région nordique", explique le Dr Jo Inchley, qui a supervisé la rédaction du rapport. La consommation commence tôt. Ainsi, 25 % des filles et 31 % des garçons disent avoir commencé à consommer de l’alcool à l’âge de 13 ans ou moins. Ceci représente une baisse par rapport à 2002, année où le pourcentage était de 46 %, tant pour les garçons que pour les filles. Un adolescent sur dix environ avoue avoir été saoul pour la première fois à l’âge de 13 ans ou plus tôt (7 % des filles et 9 % des garçons). Mais il s’agit d’une diminution de plus de la moitié depuis 2002 (de 17 à 8 %). Globalement, les différences entre les deux sexes ont tendance à se gommer, en particulier dans le nord de l’Europe, où les niveaux sont similaires. Cependant les différences restent marquées en Europe centrale, orientale et méridionale. Le taux de prévalence y est actuellement environ deux fois plus élevé chez les garçons que chez les filles. L’OMS rappelle l’importance des conséquences de la consommation d’alcool à cet âge. En plus du risque de traumatismes mortels ou non, d’accidents, l’alcool est lié à des tentatives de suicide, une consommation d’autres substances, des grossesses non désirées, des maladies sexuellement transmissibles, de troubles des apprentissages et de la violence. Cela entraine "des modifications fonctionnelles et structurelles dans le cerveau, qui persistent à l’âge adulte" souligne l’organisation mondiale. "Puisque nous savons que toute consommation d’alcool à ce stade de développement délicat est particulièrement nocive, les décideurs ont la responsabilité de mettre en œuvre les mesures qui, comme nous le savons, sont efficaces, telles que la limitation de l’accès, le contrôle de l’âge et la restriction de tout type de marketing de l’alcool, y compris le marketing numérique. Bien que la Région européenne de l’OMS ait déjà atteint l’objectif d’une réduction de 10 % fixé dans le cadre des maladies non transmissibles pour 2025, il est possible d’en faire beaucoup plus pour prévenir les effets dévastateurs de l’alcool en matière de mortalité prématurée et d’invalidité", déclare le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.
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