Une illustration en a été donnée ce 18 juillet avec un communiqué du laboratoire Amgen annonçant qu’un accord venait d’être signé avec le Comité économique des produits de santé (CEPS) sur le prix de Kyprolis®, un inhibiteur du protéasome (carfilzomib) prescrit pour traiter le myélome multiple : cet accord a été signé 972 jours après que ce médicament, réservé à l’usage hospitalier et sur prescription d’un hémato-oncologue, ait reçu son autorisation européenne de mise sur le marché ! L’engagement pris lors de la réunion du CSIS de plafonner à 180 jours ce délai de mise sur le marché est donc particulièrement bienvenu quand on sait la gravité d’une pathologie telle que le myélome multiple (maladie de Kahler).
Ce CSIS du 10 juillet a aussi été l’occasion d’insister sur le décrochage de la production pharmaceutique française. Car la France était encore le leader européen de la production pharmaceutique il y a quelques années, elle n’est plus qu’en 5e ou 6e position. L’Allemagne l’a dépassée avant que l’Italie ne soit reconnue, il y a seulement 24 heures, le nouveau leader européen. La production italienne de médicaments a en effet atteint 31,2 milliards d'euros l'an dernier, contre 30 milliards pour l'Allemagne, a annoncé la fédération italienne du secteur, Farmindustria, l’équivalent du LEEM en France. Les entreprises du secteur y ont investi 2,8 milliards d'euros l'an passé: 1,3 milliard sur les sites de production et 1,5 milliard en recherche, des chiffres en hausse de plus de 20% en cinq ans. Cette performance italienne est la conséquence d’une série de décisions prises par Matteo Renzi pour faire de l’Italie le champion européen de la production pharmaceutique. La volonté politique affichée par le gouvernement d’Edouard Philippe de refaire de la France une terre d’accueil pour la pharmacie, tant pour la production que pour les essais cliniques, permet d’entrevoir une remontée de la France dans ce classement européen. C’est en tout cas souhaitable !
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