Covid : les perturbateurs endocriniens pourraient être un facteur de sévérité
Selon une étude française, l'exposition à des produits chimiques perturbateurs endocriniens (PE) pourrait jouer un rôle important dans la sévérité de l’infection Covid-19. Les PE étant associés au développement de pathologies métaboliques chroniques, elles -mêmes facteurs de risque de Covid sévère, des chercheurs parisiens (laboratoire T3S, Université de Paris, Inserm), se sont penchés sur la question d’un lien entre ces substances et l’augmentation du risque de forme grave de l’infection à Sars-CoV-2. Pour cela, ils ont utilisé une approche bio-informatique. Ils ont ainsi identifié les voies biologiques (et les protéines clés de ces voies) qui étaient associées à la fois aux modes d’action des PE et aux maladies chroniques favorisant la sévérité du Covid-19. Ils ont alors pu mettre en évidence qu’il existait des voies communes, et que ces voies sont impliquées dans la réponse immunitaire. Les auteurs en concluent qu’il existe une relation possible entre la gravité de cette pandémie et la détérioration de notre environnement par les produits chimiques. Ils soulignent qu’une attention particulière avec « la meilleure prévention possible » doit être portée aux populations fortement exposées aux PE. Enfin, ces recherches sont porteuses d’espoirs sur le plan thérapeutique : les protéines clés des voies biologiques qui sont à la fois ciblées par les PE et liées à la gravité du COVID-19, peuvent représenter des cibles possibles pour les thérapies futures.
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