C’est pourquoi des chercheurs français (hôpital Henri-Mondor AP-HP, Inserm et Université Paris-Est-Créteil) ont mis en place une étude de cohorte prospective, l’étude Servarvir, dont l’objectif était de définir les caractéristiques des patients sévères selon les variants Omicron et Delta. Ce travail a porté sur 377 patients admis dans 20 services de réanimation en France, entre décembre 2021 et mai 2022, pour une infection sévère à Sars-CoV-2. Et au final, après séquençage, 259 patients ont été inclus dans l’étude : 148 étaient infectés par le variant Omicron et 111 par le Delta.
Il ressort que la mortalité à 28 jours n’était pas différente entre les deux groupes. Cependant, les résultats confirment l’existence de différences entre Omicron et Delta. Ainsi, les patients infectés par Omicron sont apparus plus âgés et présentaient des comorbidités significativement plus fréquentes, notamment une hypertension, une insuffisance respiratoire chronique et une insuffisance rénale chronique, ainsi qu’un score sur l’échelle de fragilité clinique plus élevé.
Les patients infectés par Omicron étaient 3 fois plus immunodéprimés que ceux infectés par Delta : 43% contre 13%. La plupart avaient reçu deux doses de vaccin ou plus (85,9%) mais affichaient une mauvaise réponse humorale à la vaccination. Le taux de mortalité des patients immunodéprimés infectés par le variant Omicron était significativement plus élevé que celui des patients non immunodéprimés (46,9 % contre 26,2 %).
Servarvir a été financée par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, grâce au soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre du Consortium Emergen.
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