Hypercholestérolémie : les taux restent toujours aussi élevés chez les patients français
Une étude qui vient de paraitre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dresse un état des lieux de la prise en charge de l’hypercholestérolémie en France à partir des données de l’étude Esteban, menée entre 2014 et 2016 sur un échantillon d’adultes de 18 à 74 ans, et qui incluait des questionnaires et un examen de santé avec bilan lipidique. Deux valeurs seuils d’hypercholestérolémie LDL ont été considérées : 1,6 g/l et 1,9 g/l.
Il en ressort une forte diminution de la proportion d’adultes prenant un traitement hypolipémiant, ces dernières années. Ainsi, entre 2006 et 2015, cette proportion a baissé de 29,6%. En 2015, 10,9% des hommes et 6,7% des femmes ont eu au moins la délivrance d’un traitement hypolipémiant au cours de l’année précédente. Pour les auteurs, cette évolution de la prise en charge est à mettre en rapport avec une meilleure prise en charge de l’hypercholestérolémie (démarrage du traitement après échec des mesures hygiéno-diététiques), mais aussi avec la polémique sur les statines. Elle survient, par ailleurs, alors que la cholestérolémie LDL moyenne et la proportion d’adultes avec un LDL-c élevé (>1,6 g/l et >1,9 g/l) sont restées stables pendant cette période, avec en 2015, 19,3% de la population ayant un LDL-c >1,6 g/l et 6,0% un LDL-c >1,9 g/l. Cette proportion reste relativement élevée, reconnaissent les auteurs, qui considèrent que la situation est « préoccupante » en France. Actuellement, la cholestérolémie LDL moyenne est de 1,30 g/l (IC95%: [1,28-1,32]), sans différence selon le sexe.
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