Cependant, leur coût est 10 fois plus élevé et l’on manque de résultats en pratique clinique quotidienne pour confirmer cette supériorité. L’étude était une étude observationnelle, rétrospective, faite à partir des données d’une vaste organisation de soins aux USA, la Kaiser Permanente de Californie du Nord, entre janvier 2006 et septembre 2015. Les patients avec un diabète de type 2 qui initiaient une insulinothérapie sous forme d’analogue d’insuline à durée prolongée ou de NPH étaient inclus et suivis jusqu’en septembre 2015. Le critère d’évaluation principale était le temps écoulé jusqu’à une visite à l’hôpital en rapport avec une hypoglycémie ou une admission hospitalière et le critère d’évaluation secondaire était la modification de l’hémoglobine glyquée dans l’année suivant l’initiation de l’insuline. 25 489 patients diabétiques de type 2 qui avaient initié une insulinothérapie basale par glargine ou détémir avaient un âge moyen de 60.2 ± 11.8 ans. Au cours d’un suivi moyen de 1.7 années, il y a 3 visites aux urgences pour hypoglycémie et admissions hospitalières parmi les 1 928 patients qui avaient démarré un analogue de l’insuline (11.9 événements pour 1 000 personnes/année ; IC 95 % = 8.1 à 15.6) en comparaison de 354 visites aux urgences en relation avec une hypoglycémie ou une admission hospitalière parmi les 23 561 patients qui ont démarré un traitement par NPH (soit 8.8 événements [7.9-9.8] pour 1 000 personnes/année, donnant une différence entre les groupes de 3.1 événements [-1.5 à 7.7] pour 1 000 personnes/année, p = 0.07). Parmi les 4 428 patients appariés par score de propensité, le hazard ratio ajusté était de 1.16 (0.71-1.78) pour les visites aux urgences en relation avec une hypoglycémie ou les admissions hospitalières associées à l’utilisation d’un analogue de l’insuline. Dans l’année de l’initiation de l’insuline, l’hémoglobine glyquée a diminué passant de 9.4 % (9.3 à 9.5) à 8.2 % (8.1 à 8.2 %) après initiation d’un analogue de l’insuline et de 9.4 (9.3 à 9.5) à 7.9 (7.9 à 8) après initiation de NPH, donnant une différence ajustée de -0.22 % (-0.09 % à -0.37 %). En conclusion, chez les patients diabétiques de type 1, l’initiation d’une insuline basale de longue durée d’action n’est pas associée à une réduction du risque de consultation en urgence à l’hôpital pour hypoglycémie ou d’admission hospitalière ni avec une amélioration du contrôle glycémique en comparaison de l’insuline NPH. Ces données indiquent donc que l’utilisation d’insuline basale en contexte clinique habituel n’est pas associée à un avantage clinique pour ces critères d’évaluation.
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