Même si des méta-analyses de grande qualité ont montré les effets de la consommation de légumes, aucune n’a vraiment évalué la force de ces preuves. Ceci a donc amené une équipe américaine et canadienne à utiliser une méta-régression pour estimer le risque moyen et pour quantifier la qualité de la preuve de l’association entre la consommation de légumes et 5 paramètres de santé : maladie cardiaque ischémique, accident vasculaire cérébral ischémique, accident vasculaire cérébral hémorragique, diabète de type 2 et cancer de l’œsophage. Ils ont estimé que le niveau d’exposition au risque minimal théorique (NERMT) pour la consommation de légumes était entre 306g et 372g chaque jour. L’augmentation de la consommation de légumes entre 0 g par jour à ce niveau théorique minimal d’exposition au risque (306 – 372 g par jour) était associée à une diminution de 23.2 % (IC 95 %, tenant compte de l’hétérogénéité entre les études, 16.4 – 29.4) du risque moyen d’AVC ischémique, d’une diminution de 22.9 % (13.6 – 31.3) du risque moyen de cardiopathie ischémique, d’une diminution de 15.9 % (1.7 – 28.1) du risque moyen d’AVC hémorragique, d’une diminution de 28.5 % (-0.02 à + 51.4) du risque moyen de cancer de l’œsophage et d’une diminution de 26.1 % (-3.6 à 48.3) du risque moyen de diabète de type 2. Une preuve statistiquement significative de biais de publication pour le cancer de l’œsophage et pour la cardiopathie ischémique a été retrouvée et une preuve de biais pour les niveaux d’étude pour le diabète de type 2 et les cardiopathies ischémiques a également été trouvée. Les auteurs de l’étude ont trouvé une preuve statistiquement significative d’un effet protecteur de la consommation de légumes pour l’AVC ischémique, la cardiopathie ischémique, l’AVC hémorragique et le cancer de l’œsophage avec une valeur à 3 étoiles sur une échelle de 1 à 5 étoiles et une valeur de 2 étoiles pour l’AVC ischémique. En revanche, l’association avec le diabète de type 2 a été classée à une valeur d’1 étoile. La qualité des mesures et la force des preuves pour les effets sur la santé de la consommation des légumes sont limitées par le risque important de biais dans l’estimation des associations. Des essais randomisés contrôlés permettraient de clarifier de manière définitive l’importance des biais de confusion résiduels qui peuvent modifier les estimations venant des essais observationnels. Cependant, les arguments semblent suffisants pour justifier des efforts et des politiques plus actifs pour inciter à augmenter la production de légumes et à réduire leur perte, des efforts pour permettre une mise à disposition des légumes pour augmenter l’acceptabilité et la demande de légumes via des campagnes publiques sont indispensables.
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