La metformine efficace pour prévenir le Covid long chez les patients en surpoids, selon une étude
Cette étude, un essai de phase 3, randomisé, en quadruple aveugle, en groupes parallèles sur six sites aux États-Unis, a porté sur 1 126 adultes, inclus entre le 30 décembre 2020 et le 28 janvier 2022. Il s’agissait de personnes âgées entre 30 et 85 ans (âge médian 45 ans), en surpoids ou obèses (IMC médian de 29,8 kg/m2) qui présentaient un Covid-19 depuis moins de 7 jours. 56,1% étaient des femmes. 564 participants ont reçu de la metformine et 562 un placebo. Les analyses ont mis en évidence que l'incidence cumulée du Covid long à J 300 était de 6,3% dans le groupe de patients ayant reçu la metformine, contre 10,4% chez ceux ayant reçu le placebo, soit un risque relatif de 0,59 (IC à 95% 0·39–0·89 ; p=0· 012). Et le bénéfice était encore plus important lorsque la metformine était démarrée dans les 3 jours suivant l'apparition des symptômes (RR de 0,37). En revanche, aucun effet n’a été constaté avec l'ivermectine (HR 0,99, IC à 95% 0·59–1·64) ou la fluvoxamine (1,36, 0·78–2·34) par rapport au placebo. Les auteurs soulignent les avantages de ce produit ancien, peu cher et disponible dans le monde entier.
Frances Williams, professeure d'épidémiologie au King's College de Londres, relève toutefois que 564 personnes ont dû prendre ce médicament pour "éviter 23 cas hypothétiques" de Covid long. Ce qui veut dire que "24 personnes ont pris de la metformine pour prévenir un cas de Covid long".
Les chercheurs ont précisé que le médicament n'avait pas été testé sur des personnes souffrant déjà de Covid long, et ne pouvait donc pas être utilisé pour traiter cette maladie mais seulement la prévenir.
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