La prévalence des tumeurs surrénaliennes dans la population générale est de 1.4%, pour la plupart non fonctionnelles
Le taux de détection des incidentalomes surrénaliens a augmenté de manière majeure avec le développement des imageries. D’après une étude récente, l’incidence a été multipliée par 10 au cours des 20 dernières années. Cependant, la prévalence des incidentalomes surrénaliens rapportée dans la littérature varie de 0.4 à 7.3% et les fréquences de malignité ou des sécrétions hormonales sont très variables d’une étude à l’autre. Ceci a donc conduit une équipe chinoise à analyser la prévalence et les caractéristiques des tumeurs surrénaliennes d’une population non sélectionnée de Chine via une étude transversale à l’occasion d’un examen de santé. Les adultes ayant un bilan annuel ont été invités à un dépistage d’une éventuelle tumeur surrénalienne par un scanner surrénalien, puis on proposait aux participants chez lesquels avaient été trouvées des tumeurs surrénaliennes lors du dépistage, une évaluation du risque de malignité et de la fonction surrénalienne. En tout, 25 356 participants ont été dépistés dont 351 présentaient une tumeur surrénalienne, donnant une prévalence de 1.4 %. La prévalence augmentait avec l’âge, passant de 0.2 % entre 18 à 25 ans, à 3.2 % au-delà de 65 ans. Parmi les 351 sujets qui présentaient un nodule surrénalien, 337 avaient un adénome corticosurrénalien, 14 avaient un autre type de nodule surrénalien bénin et aucun n’avait de tumeur maligne. Chez les 212 participants ayant un adénome qui ont eu un test de la fonction surrénalienne, 69.3 % ont été considérés comme ayant un adénome non fonctionnel, 18.9 % avaient une autonomie surrénalienne et 11.8 % un hyperaldostéronisme primaire mais aucun n’avait de phéochromocytome. Les proportions d’adénome non fonctionnel étaient aussi élevées quel que soit l’âge. En conclusion la prévalence des tumeurs surrénaliennes dans la population générale est de 1.4 % et la plupart de ces tumeurs sont non fonctionnelles quel que soit l’âge des patients. La sécrétion de cortisol ou d’aldostérone sont les causes principales des adénomes lorsque ceux-ci sont fonctionnels.
Forme-t-on trop de médecins ?
Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
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