L’étude a été menée dans 6 centres spécialisés australiens. Les hommes, âgés de 50 à 74 ans, ayant un tour de taille ≥ 95 cm, une testostérone ≤ 14 nmol/l, sans hypogonadisme pathologique et une intolérance au glucose ou un diabète de type 2 récemment diagnostiqué, ont été inclus dans un programme de style de vie et assignés de manière randomisée à recevoir soit une injection intramusculaire de testostérone 1000 mg au début de l’étude puis après 6 semaines et ensuite tous les 3 mois pendant 2 ans, soit du placebo. Entre février 2013 et février 2017, sur 19 000 hommes pré-screenés, 1007 ont été assignés de manière randomisée soit au placebo (n = 503), soit à la testostérone (n = 504). A 2 ans, une glycémie ≥ 11.1 mmol/l au cours de l’HGPO a été rapportée chez 87 (21 %) des 413 participants (dont les données étaient disponibles) dans le groupe placebo et chez 55 (12 %) des 443 participants du groupe testostérone, donnant un risque relatif de 0.59 (IC 95 % = 0.43 à 0.80, p = 0.0007). Le changement moyen à partir de la glycémie basale post-charge (2 heures après glucose) était de -0.95 mmol/l ± 2.78 mmol/l dans le groupe placebo et de 1.70 mmol/l ± 2.47 mmol/l dans le groupe testostérone, donnant une différence moyenne de -0.75 mmol/l (-1.10 à -0.40 ; p < 0.0001). L’effet du traitement était indépendant de la testostérone basale. Une hématocrite > 54 % a été observée chez 6 (1 %) des 484 participants du groupe placebo et chez 106 (22 %) des 491 participants du groupe testostérone et une augmentation du PSA a été observée chez 19 % des 468 participants du groupe placebo et 23 % des 480 participants du groupe testostérone. Des effets secondaires graves sont survenus chez 37 des 503 patients du groupe placebo (7.4 %) et chez 55 (10.9 %) des 504 patients du groupe testostérone. En conclusion, le traitement par testostérone pendant 2 ans réduit la proportion des participants ayant un diabète de type 2 au-delà des effets d’un programme portant sur le style de vie. Les augmentations de l’hématocrite sous testostérone pourraient constituer une limite à ce traitement. Des questions sur la tolérance à long terme et les effets cardiovasculaires de cette intervention restent à déterminer.
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