L’allaitement maternel a progressé en France
La 2ème édition de l’étude Epifane de Santé publique France met en évidence une hausse du taux et de la durée de l’allaitement en France depuis 10 ans, atteignant dorénavant les objectifs nationaux fixés.
L’allaitement maternel des nourrissons progresse en France. C’est ce qui ressort des derniers résultats de l’étude Epifane, menée par Santé publique France (SPF). Après une première édition datant de 2012, ces nouvelles données proviennent d’une nouvelle enquête menée en 2021 auprès de 3 500 mères de France hexagonale. Et les résultats se montrent "encourageants", affirme SpF, certains objectifs fixés dans le 4ème Programme national nutrition santé (PNNS) 2019-2023 étant atteints.
Il s’agit, en particulier, du taux d’enfants allaités à la naissance, qui est désormais de 77%, en hausse de 3 points par rapport à la précédente édition de 2012, et au-dessus de l’objectif du PNNS de 75%. La durée médiane de l’allaitement (exclusif + mixte) a aussi progressé, de 15 à 20 semaines sur la période, atteignant ainsi l’objectif du PNNS fixé à 17 semaines. Et à 6 mois, plus du tiers des enfants étaient encore allaités en 2021 (vs moins d’un quart en 2012).
Malgré ces bons résultats, "la France reste très en retrait en matière d’allaitement par rapport aux autres pays européens, qui se situent pour la plupart au-delà de 80% d’allaitement à la naissance", souligne SpF dans un communiqué.
Lorsque l’allaitement est arrêté à 2 mois, les principales causes en sont l’aspect pratique et organisationnel, la volonté de faire participer davantage le père, ainsi que le manque de production de lait maternel, objective l’étude Epifane.
SpF évoque plusieurs raisons pour expliquer la situation de la France dans ce domaine, "allant de la possible insuffisante durée des congés maternité à l’insuffisante formation des professionnels de santé et des employeurs en matière d’accompagnement des femmes souhaitant allaiter, en passant par l’image peu valorisée de la femme qui allaite et les informations contradictoires reçues sur l’allaitement et l’alimentation du jeune enfant". L’agence sanitaire insiste donc sur la nécessité d’accroitre l’information des parents et la formation des soignants.
L’étude apporte aussi de nouvelles informations en matière de diversification alimentaire. En particulier, les recommandations dans ce domaine apparaissent globalement de plus en plus suivies, avec une diversification débutée pour la grande majorité des enfants (91%) entre 4 et 6 mois, contre 80% en 2012. Et l'âge médian de début de la diversification a avancé de 2 semaines, passant de 152 jours en 2012, à 136 jours en 2021.
A noter, cependant, que certains aliments sont introduits plus tardivement que ce qui est recommandé, comme les matières grasses ajoutées, les légumes secs, ou encore les œufs.
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