Les femmes diabétiques sont plus à risque de complications cardiovasculaires que les hommes. Ainsi, elles présentent un risque d’AVC supérieur à celui des hommes diabétique (RR de 2,28 versus 1,83). Leur risque de décès cardiovasculaire (CV) est supérieur de 30% ; et celui de décès en raison d’une insuffisance coronarienne aussi est plus élevé, de 58%.
Sur le plan thérapeutique aussi, il existe des différences. Ainsi, comparées aux hommes, les femmes diabétiques reçoivent moins de statines, moins d’aspirine, moins d’IEC ou de b-bloquants, alors que les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès des femmes, et plus particulièrement des femmes diabétiques.
Cependant, le risque absolu est plus grand chez l’homme parce que les hommes diabétiques sont plus nombreux, la part des diabétiques méconnus plus grande (59 %) et l’équilibre glycémique plus souvent moins bon.
Dans l’étude Rewind*, le taux d’événements cardiovasculaires majeurs et insuffisance cardiaque (MACE-HF pour major adverse cardiac events-heart failure) pour 1000 personnes année est de 7 pour les femmes non diabétiques, de 19,9 pour les femmes diabétiques (soit 2,8 fois plus) ; de 10,1 pour les hommes non diabétiques, de 24,9 pour les hommes diabétiques (2,5 fois plus). Le RR augmente donc davantage chez les femmes diabétiques ; mais là encore, le risque absolu que survienne un évènement à 10 ans est plus élevé pour un homme diabétique, de 5 % supplémentaire.
Peut-être pour des raisons de stockage de la graisse, plus volontiers sous-cutanée pour les femmes en surpoids, elles font moins de stéatose, présentent moins d’hypertriglycéridémies et d’insulinorésistance. Il faut ainsi aux femmes davantage de perturbations de leur mode de vie pour qu’elles développent un diabète.
Concernant la chirurgie bariatrique, les chiffres sont meilleurs chez les femmes : la mortalité post-opératoire à 30 jours est quintuplée chez les hommes.
Enfin, le risque de décès par Covid d’un homme diabétique est 59% plus grand que celui d’une femme diabétique.
*Gerstein HC, et al. The Lancet 2019;394(10193):121-30
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